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Akira Toriyama, un Mangaka Légendaire disparu

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Le décès d’Akira Toriyama a plongé la communauté des fans de manga dans une profonde tristesse. Pour rendre hommage à ce maître incontesté, je vous propose de retracer son parcours, marqué par la création de chefs-d’œuvre tels que Dr Slump et Dragon Ball.

Le Synopsis

Dans un monde fantastique semblable à la Terre et peuplé de créatures plus étranges les unes que les autres, un petit garçon à la force herculéenne et doté d’une queue de singe croise un jour la route d’une jeune fille. Celle-ci s’est lancée à la recherche de sept mystérieuses boules de cristal. Car il est dit que quiconque les réunira pourra appeler le dragon sacré et exaucer son voeu le plus cher. En chemin, ce duo d’aventuriers peu commun se heurte à un cochon transformiste usant de ses dons pour kidnapper les jeunes filles d’un village, puis à un vagabond solitaire adepte des arts martiaux que la simple vue d’une jeune femme suffit à tétaniser sur place.

Ce n’est que le début d’une grande aventure riche en péripéties, en humour et en combats extraordinaires…

Akira Toriyama

Mais pour mieux comprendre Dragon Ball, il faut remonter aux sources d’inspiration du maître.

Allumez votre dragon radar, on part à la découverte des influences qui ont façonné l’univers de Dragon Ball !

Akira Toriyama, c’est avant tout un grand fan de pop culture. Ses œuvres portent la marque de ses passions : les films de Walt Disney, les aventures d’Astro Boy, la saga Star Wars, les cascades de Jackie Chan, le classique chinois « La pérégrination vers l’Ouest » et même le Terminator. Son père mécanicien lui a également transmis sa passion pour les machines. Toutes ces références se retrouvent subtilement mêlées dans ses mangas, créant un univers riche et unique.

Les premières étincelles du génie de Toriyama ont jailli dès 1977 avec « Awawa World », une histoire où samouraïs et extraterrestres se côtoient dans un univers déjanté. On y retrouve déjà les prémices de son style unique : humour décalé, personnages hauts en couleur et univers mêlant le réel et la fantaisie.

Malgré quelques succès mitigés, notamment avec « Mysterious Rain Jack« , une parodie de Star Wars qui lui vaudra une disqualification, Toriyama ne baissera pas les bras. C’est grâce au soutien de Kazuhiko Torishima qu’il persévérera, malgré les échecs de « Wonder Island » et de sa suite.

Ce sera finalement avec « Girl keiji Tomato » qu’il commencera à trouver son public. Cette série policière loufoque, où l’héroïne casse le quatrième mur, est une véritable ode à l’absurde et à l’humour décalé.

C’est avec « Girl keiji Tomato » que Toriyama commence à se faire un nom. Mais c’est avec « Dr Slump » en 1980 qu’il va véritablement percer. Dans ce manga loufoque, il nous présente Aralé, une androïde à la force surhumaine et à l’esprit enfantin, qui sème la pagaille dans le paisible village de Pingouin. Publié dans le Weekly Shonen Jump, « Dr Slump » devient rapidement un succès et est adapté en anime.

Toriyama signe là un véritable chef-d’œuvre de l’humour et de la fantaisie, qui lui ouvre les portes de la gloire.

Dragon Ball : Les prémices d’une légende

Avant de devenir un phénomène mondial, Dragon Ball a vu le jour grâce à plusieurs esquisses. Dans « Dragon Boy » et « Les aventures de Tongpoo », Toriyama pose les bases de ce qui deviendra son œuvre la plus célèbre. On y retrouve déjà de nombreux éléments familiers : un jeune héros aux pouvoirs extraordinaires, une quête initiatique, des boules magiques et des personnages hauts en couleur.

Inspiré par le classique chinois « La Pérégrination vers l’Ouest », Toriyama assemble ces éléments pour créer un univers riche et original qui fera le succès de Dragon Ball.

Dragon Ball : Un phénomène planétaire

Dragon Ball n’est pas seulement un manga, c’est un phénomène culturel qui a marqué des générations entières. Depuis sa parution en 1984, il a conquis le cœur des lecteurs du monde entier, devenant une référence incontournable dans le monde de la bande dessinée japonaise. Ce manga culte a marqué les années 80 et 90, laissant une génération entière sous le charme de ses héros et de ses combats épiques.

Qui n’a jamais rêvé de maîtriser le Kamehameha ou de se transformer en Super Saiyan ? Dragon Ball a laissé une empreinte indélébile sur la pop culture, et son influence se ressent encore aujourd’hui. Nombreux produits dérivés ont vu le jour dans les 90’s / 2000’s !

Souvent cité comme le père du « Big Three », Akira Toriyama est un véritable pionnier du shonen nekketsu. Il a popularisé des tropes comme le dépassement de soi, l’amitié, la justice et l’évolution des personnages. Grâce à son talent de dessinateur, son sens du rythme et sa capacité à raconter une histoire, Toriyama a créé un univers riche et passionnant qui a marqué des générations de lecteurs.

Un style graphique unique et reconnaissable

Le dessin de Toriyama est un élément clé de son succès. Son style, qui évolue au fil de ses œuvres, est parfaitement adapté aux histoires qu’il raconte. Des personnages aux expressions exagérées aux décors oniriques, chaque trait est pensé pour renforcer l’immersion du lecteur. Toriyama crée des univers à la fois proches et étranges, où le réel et l’imaginaire se mêlent harmonieusement.

Un chef-d’œuvre du découpage

Le découpage dans un manga est un art à part entière. Il rythme l’histoire, souligne les moments clés et crée une ambiance particulière. Akira Toriyama maîtrise cet art à la perfection. En jouant avec les tailles de cases, les polices et les doubles pages, il donne à ses planches un dynamisme et une fluidité remarquables. Son découpage est devenu une référence dans le monde du manga, et de nombreux mangaka, comme Reno Lemaire, s’inspirent de son travail.

L’évolution constante de Dragon Ball

L’aventure de Dragon Ball, initiée par la quête de mystérieuses sphères, a connu une évolution spectaculaire au fil des tomes. D’une simple histoire de boules de cristal et d’arts martiaux, inspirée des films de Jackie Chan, la série s’est transformée en une épopée cosmique aux enjeux galactiques. Le parcours de Goku, de jeune garçon naïf à guerrier légendaire, a captivé des générations de lecteurs. Au fil des pages, l’univers de Toriyama s’est enrichi d’une multitude de personnages hauts en couleur et de planètes aux pouvoirs insoupçonnés, offrant ainsi une fresque épique aux multiples facettes.

Akira Toriyama a véritablement révolutionné le genre shonen en osant innover sans cesse. Son idée de faire grandir son héros au fil de l’histoire était audacieuse pour l’époque, tout comme celle de passer le flambeau à un nouveau protagoniste. Ces choix audacieux ont permis à Dragon Ball de se démarquer et de devenir un phénomène culturel incontournable.

Toriyama et Horii : un duo gagnant pour le jeu vidéo

C’est au sein de la célèbre revue Weekly Shonen Jump que naquit l’idée révolutionnaire d’unir les talents d’Akira Toriyama, le mangaka star, et de Yuji Horii, le passionné de jeux vidéo. Sous l’impulsion de Kazuhiko Torishima, les deux créateurs s’associèrent pour donner naissance à Dragon Quest, le premier RPG japonais. Les lecteurs de Shonen Jump furent les premiers témoins de cette collaboration unique, qui allait rapidement devenir une référence dans le monde du jeu vidéo.

Les Japonais étaient tellement accros à Dragon Quest que les écoles ont dû s’adapter. Pour éviter que les élèves ne sautent les cours pour plonger dans les nouvelles aventures du héros, les sorties des jeux étaient systématiquement décalées aux jours fériés. Une preuve de plus de l’impact culturel de cette saga légendaire !

En 1995, le duo créatif derrière Dragon Quest frappe à nouveau avec Chrono Trigger, un RPG qui s’imposera rapidement comme une référence du genre. Le titre a été encensé par la critique mondiale et figure toujours parmi les jeux les mieux notés de tous les temps.

C’est en 2006 qu’Akira Toriyama prête à nouveau son talent à l’univers vidéoludique en concevant les personnages de Blue Dragon, un titre exclusif à la Xbox 360. Grâce à son style unique et reconnaissable entre mille, le mangaka a contribué à faire de ce RPG une référence du genre et à attirer un large public, notamment au Japon.

Depuis 1984, l’univers de Dragon Ball n’a cessé de s’étendre au-delà des pages du manga, en donnant naissance à une multitude de jeux vidéo. Avec plus d’une cinquantaine de titres sortis en Europe, la franchise continue de séduire les joueurs de tous âges. 2024 marque une nouvelle étape avec la sortie très attendue de Dragon Ball : Sparking ! Zéro.

Dragon ball sparking zero

Akira Toriyama et ses autres œuvres

« Nekomajin« , un titre prépublié dans le Weekly Shonen Jump de 1999 à 2005. Il est sorti en One Shot en 2005 au Japon et en 2006 en France chez Glénat.

Résumé : « Les Neko Majin sont des créatures magiques ressemblant à des chats qui aiment faire des blagues et pratiquer les arts martiaux. Les chapitres intitulés Neko Majin Z mettent en scène un Neko Majin disciple de Son Goku qui est confronté à des ennemis connu des lecteurs de Dragon Ball : des Saïyens, dont Vegeta, Krizer, le fils de Freezer, et Boo. Au fil de l’histoire, le Neko Majin apprend à se transformer en Super Saïyen (sans en être un) et finit par se mesurer à Son Goku pour une conclusion inattendue. »

Sandland

En 2000 « Sand Land » est publié. Toriyama nous y présente un monde aride du genre Pink, avec comme protagonistes Beelzebub le prince des démons, Thief et Lao, ancien soldat de l’armée royale qui s’est rebellé contre elle après la catastrophe nucléaire survenue à Sand Land. Un superbe manga qui a connu un succès au Japon.

Un jeu vidéo est annoncé pour avril 2024.

Une ressemblance frappante entre Satan et Dâbra.

En 2013, Akira Toriyama nous propose « Jaco, le patrouilleur galactique« , un spin-off qui prend place 10 ans avant les événements de Dragon Ball.

Résumé : « Jaco est un Galactic Patrolman, un officier de police galactique, qui revient sur Terre pour protéger celle-ci d’un envahisseur. Mais celui-ci endommage son vaisseau et atterri sur une île quasi désertique. Il sera recueilli par le professeur Omori qui travaille sur le voyage temporel. Afin de pouvoir repartir, il l’aidera à réparer son vaisseau. Jaco quand à lui devra travailler pour collecter du métal rare et coûteux qui lui permettra de répartir. »

L’héritage de Dragon Ball

Akira Toriyama est souvent considéré comme le père fondateur du manga shonen moderne. Son influence sur les auteurs du Big Three est indéniable. Leurs œuvres, tout en étant uniques, portent indubitablement la marque de son style novateur, de ses personnages emblématiques et de ses intrigues captivantes. Toriyama a ouvert la voie à une nouvelle génération de mangaka, leur offrant un modèle à la fois inspirant et à dépasser.

Tout comme dans Dragon Ball, One Piece nous plonge dans un univers à la fois familier et dépaysant. Cependant, One Piece introduit une originalité supplémentaire avec ses personnages anthropomorphes, ajoutant une touche de fantaisie à l’aventure. Luffy, le héros, partage avec Goku une naïveté attachante et un goût prononcé pour le combat. D’ailleurs, lors de l’arc Dressrosa, Luffy adopte une fausse identité, « Lucy », et arbore une tenue qui rend un hommage évident à Muten Roshi, le maître de Kung-fu de Dragon Ball, soulignant ainsi le lien entre ces deux séries emblématiques.

Masashi Kishimoto, l’auteur de Naruto, a également rendu hommage à Akira Toriyama en reprenant certains codes visuels emblématiques de Dragon Ball. Le choix des couleurs de Goku pour le personnage de Naruto est un exemple flagrant de cette influence. De plus, Kishimoto a disséminé de subtils clins d’œil tout au long de sa série, comme l’apparition d’un masque de Chaozu dans le chapitre 150, ou encore le personnage de Roshi, un jinchūriki dont le nom fait référence à Muten Roshi, le maître de Kung-fu de Dragon Ball. Le bijū de Roshi, quant à lui, porte le nom de Goku, renforçant ainsi le lien entre les deux œuvres.

En créant ses antagonistes, Tite Kubo a su s’inspirer des travaux d’Akira Toriyama pour repousser les limites du design de personnages. Les méchants de Bleach, tout en étant distincts, partagent avec ceux de Dragon Ball une esthétique soignée et un certain degré de complexité. L’influence de Toriyama se ressent particulièrement dans la façon dont Kubo a su rendre ses personnages à la fois menaçants et fascinants.

L’empreinte de Dragon Ball sur le paysage du manga est tellement vaste qu’il serait impossible de dresser une liste exhaustive des œuvres qui s’en inspirent. Des titres aussi populaires que Hunter x Hunter ou Toriko ont indéniablement été influencés par l’œuvre d’Akira Toriyama.

L’impact de Dragon Ball se ressent également dans la construction de personnages emblématiques comme Vegeta, dont le caractère complexe et l’évolution psychologique ont servi de modèle à de nombreux protagonistes, tels que Sasuke Uchiwa dans Naruto ou Hiei dans Yu Yu Hakusho.

L’influence de Dragon Ball se ressent également dans la construction des personnages. Gon, le protagoniste de Hunter x Hunter, partage avec Goku une naïveté attachante et un enthousiasme débordant. Sa technique de combat, le ja-ken, rappelle d’ailleurs les attaques énergiques de Goku. De plus, l’univers de Hunter x Hunter présente des similitudes avec celui de Dragon Ball, notamment en termes d’exploration et de découverte de mondes fantastiques. Enfin, le design de Meruem, l’un des antagonistes majeurs, s’inspire clairement de celui de Cell et de Freezer, témoignant ainsi de l’admiration de Yoshihiro Togashi pour Akira Toriyama.

C’est indéniablement grâce à Club Dorothée et à la diffusion de l’adaptation animée de Dragon Ball que la série s’est ancrée dans le cœur de toute une génération de Français. Pour de nombreux enfants, devenus adultes aujourd’hui, l’heure de la sortie de l’école était synonyme d’un rendez-vous incontournable : celui de retrouver Goku et ses amis sur le petit écran. L’engouement suscité par la série a marqué toute une époque.

Les Seyiu de Dragon Ball

Si le Japon possède des voix mythiques comme Takeshi Kusao (Trunks) ou Ryūsei Nakao (Freezer), la France n’est pas en reste. Nos comédiens de doublage ont su insuffler une âme unique aux personnages de Dragon Ball, s’adaptant avec brio aux codes de cette série novatrice. Loin de se limiter à ce rôle, ces acteurs ont construit des carrières riches et variées, démontrant ainsi tout leur talent.

  • Brigitte Lecordier prêtera sa voix à San Goku enfant, San Goten, San Gohan enfant et adulte, Trunks enfant, C-18, Videl et Kaio Shin (de l’Est).
  • Éric Legrand prêtera sa voix à Végéta, Yamcha et Dendé Adulte.
  • Patrick Borg prêtera sa voix à Son Goku, C-16 et Boubou.
  • Mark Lesser prêtera sa voix à Trunks du futur et Son Gohan Adulte.
  • Pierre Trabaud prêtera sa voix à Tortue Géniale, Maitre Kaio, Dodoria, Kikito et le vieux Kaio Shin.

L’un des éléments clés qui ont fait de Dragon Ball une série légendaire, ce sont ses combats spectaculaires et chorégraphiés avec soin. Shigeyasu Yamauchi, en particulier, a joué un rôle déterminant dans la création de séquences d’action mémorables, notamment lors de l’arc Namek. La transformation de Goku en Super Saiyan, un moment emblématique de la série, est en grande partie due à son talent d’animateur. L’arc Namek, souvent considéré comme le meilleur de la série, doit également son succès à un scénario riche en rebondissements et en enjeux, qui a tenu les spectateurs en haleine jusqu’au dénouement.

La mélodie de Dragon Ball

C’est en grande partie grâce à Shunsuke Kikuchi, le compositeur de génie derrière les musiques de Dragon Ball et Dragon Ball Z, que nous pouvons nous plonger dans un univers sonore aussi riche et mémorable. Les thèmes musicaux de cette série sont tellement emblématiques qu’il est possible d’écouter l’intégralité de la bande originale sans jamais se lasser. Chaque mélodie évoque instantanément une scène précise, une émotion particulière, et transporte le spectateur au cœur de l’action.

L’univers de Dragon Ball ne se limite pas aux séries télévisées. De nombreux films, OAV et spéciaux ont vu le jour, offrant aux fans de nouvelles aventures et de nouveaux personnages. Shigeyasu Yamauchi, l’un des animateurs les plus talentueux de la série, a participé à plusieurs de ces projets, notamment le film « Broly : le super guerrier ». Ces œuvres, bien qu’elles ne fassent pas toujours partie du canon officiel, ont marqué les esprits et sont devenues des références pour les fans de la première heure. Le film « Fusion », par exemple, est resté dans les mémoires grâce à ses combats spectaculaires et son scénario original. Ces productions ont contribué à enrichir l’univers de Dragon Ball et à en faire une licence incontournable. La mélodie de Tapion est devenue mythique également !

Toyotarō : l’héritier ?

Mais à la fin de la parution du tome 42, nombre de fan souhaitent voir se poursuivre l’univers de Dragon Ball. Certains d’entres eux créons même des dōjinshi, dont 2 vont marquer les esprits : « Dragon Ball AF » et « Dragon Ball 0 » par Toyotarō. Parmi ces nombreux dōjinshi, ce sont « Dragon Ball AF » et « Dragon Ball 0 » qui retiendront l’attention d’Akira Toriyama mais nous y reviendrons plus tard.

En 1996, un projet voit le jour : Dragon Ball GT

Bien que Dragon Ball GT ne soit pas une œuvre officielle d’Akira Toriyama, elle a permis à Goku de poursuivre ses aventures et a marqué toute une génération de fans. La série a introduit des concepts novateurs comme le Super Saiyan 4 et des antagonistes mémorables. Cependant, les scénarios parfois incohérents et certaines libertés prises avec l’univers original ont suscité de nombreuses critiques. Le design de Vegeta avec sa moustache est d’ailleurs devenu un sujet de débat parmi les fans, marquant indélébilement les mémoires.

Résumé : « Pilaf, l’ennemi de Son Goku depuis les débuts de Dragon Ball souhaite utiliser les Dragon Balls pour dominer le monde. Il a découvert l’existence d’anciennes Dragon Balls créées par le Tout Puissant avant qu’il se sépare de Piccolo Daimaô dans le Palais du Tout-Puissant. Il invoque donc Kyûkyoku Shenron qui est de couleur rouge. Comme d’habitude, Pilaf rate son vœu et Kyûkyoku Shenron change Son Goku en enfant. Malheureusement, ces Dragon Balls maléfiques, non seulement se dispersent dans tout l’univers mais détruisent également au bout d’un an, la planète où a été prononcé le vœu. Son Goku a donc un an pour les réunir et empêcher la désintégration de la Terre. Il part avec Trunks et Pan à la recherche des boules de cristal éparpillées dans toute la galaxie. »

Si l’idée de voir Goku redevenir enfant était séduisante, la réalisation a parfois laissé à désirer. La trame narrative, jugée trop infantile par certains, a parfois donné l’impression d’assister à une régression plutôt qu’à une évolution de la série. Les problèmes auxquels nos héros sont confrontés semblent souvent démesurément simples à résoudre au vu de leurs pouvoirs colossaux, ce qui a fragilisé la crédibilité de l’intrigue.

Les choix scénaristiques ont également été questionnés. La présence de Trunks aux côtés de Goku et Pan, bien que sympathique, a soulevé des interrogations. Si l’on comprend aisément le parallèle avec Bulma, qui accompagnait Goku dans ses premières aventures, le rôle de Trunks dans cette nouvelle dynamique reste flou. Certains y voient un simple fan service, d’autres y perçoivent une tentative de relier les différentes sagas de la franchise.

Néanmoins, il serait injuste de réduire Dragon Ball GT à ses défauts. La série a le mérite d’avoir exploré de nouveaux horizons, en proposant des environnements variés et des designs originaux. Les transformations en Super Saiyan 4, ont marqué les esprits et ont contribué à l’identité visuelle de la série.

L’arc « Baby, le bébé mutant » de Dragon Ball GT explore une facette méconnue de l’univers de la série : l’histoire des Tsufuls, une race anéantie par les Saiyans. Baby, le dernier survivant de cette race, cherche à se venger en asservissant les Saiyans et en recréant la planète Plante. Cet arc offre une dimension mélancolique à la série, en montrant Goku confronté à une menace existentielle qui le pousse à remettre en question ses motivations. La transformation de Goku, qui fait écho à ses origines saiyanes, est un moment clé de cet arc, symbolisant sa volonté de protéger sa famille et ses amis.

L’arc « Super C-17, le retour des cyborgs » est souvent considéré comme l’un des plus faibles de la série. Le scénario, décousu et peu crédible, laisse une impression de déjà-vu, notamment en raison de ses nombreuses similitudes avec le film « Fusion ». Le méchant, bien que visuellement intéressant, manque de profondeur et ses motivations sont floues. La relation entre C-17 et C-18, pourtant prometteuse, est mal exploitée et ne parvient pas à générer l’émotion escomptée. Si les écarts de puissance entre les personnages sont bien mis en évidence, ils ne suffisent pas à compenser les faiblesses de l’intrigue.

L’arc « Les dragons maléfiques » offre une conclusion originale à Dragon Ball GT. En incarnant les conséquences des vœux formulés tout au long de la série, les dragons maléfiques deviennent de véritables antagonistes. Cet arc explore une facette méconnue des boules de cristal, les transformant d’alliés en ennemis. C’est une idée ingénieuse qui permet de faire un clin d’œil à toute la saga. Malgré quelques excès de fan service, cet arc reste l’un des plus réussis de Dragon Ball GT.

L’arc « Les dragons maléfiques » est une réussite. En transformant les boules de cristal en ennemis, il offre une conclusion inédite à la série. Les dragons maléfiques, incarnant les vœux des héros, ajoutent une dimension mélancolique à l’histoire. Malgré quelques défauts, cet arc reste un incontournable de Dragon Ball GT.

Dragon Ball Evolution : l’adaptation de la honte

En 2009, la 20th Century Fox a tenté l’impossible en adaptant Dragon Ball en live-action. Malgré l’enthousiasme de certains acteurs comme Justin Chatwin et James Marsters, le résultat a été catastrophique. En se concentrant sur l’arc de Piccolo, l’adaptation semblait prometteuse, mais elle a rapidement déçu les fans. Les combats sont inexistants, les effets spéciaux sont médiocres et l’univers créé à l’écran n’a rien à voir avec celui du manga. Cette adaptation est un véritable affront pour les fans de la série.

Résumé : « Son Goku, un jeune lycéen doit répondre à la dernière volonté de son grand-père : rechercher maître Roshi, un expert en arts martiaux. Ce dernier lui donne la mission de retrouver les sept boules de cristal, les Dragon Balls, avant qu’un puissant démon, Lord Piccolo, ne parvienne à les réunir pour dominer le monde en utilisant leurs pouvoirs. »

A tel point que le scénariste s’excusera auprès des fans de la licence :

« Avoir ma signature sur quelque chose d’aussi mal reçu est déchirant. Avoir reçu autant de lettres de haine m’a brisé le cœur. […] Je me suis lancé dans le projet parce que j’étais attiré par le gros chèque à la clef, je n’étais pas un fan de la licence mais un homme d’affaires qui était sur un contrat. J’ai appris que vous ne pouvez pas fournir un gros effort créatif sans un minimum de passion, sinon vous n’obtiendrez qu’un résultat semi-optimal, voire quelque chose juste bon à jeter. Alors je ne blâme personne d’autre que moi pour Dragon Ball Evolution. »

Wikipedia, dragon ball evolution

Dragon Ball Super

Dragon Ball Super, suite directe des films « Battle of Gods » et « La Résurrection de F », s’inscrit dans la continuité de la saga Dragon Ball Z. Située entre l’arc Buu et le 28e Tenkaichi Budokai, la série offre une nouvelle aventure à Goku et ses amis. Sous la supervision d’Akira Toriyama et avec les dessins de Toyotaro, Dragon Ball Super modernise l’univers de Dragon Ball tout en respectant son esprit originel. Cette série a su séduire aussi bien les nouveaux fans que les plus anciens, bien que certaines divergences d’opinions aient rapidement émergé au sein de la communauté.

Résumé : « Après le combat contre Boo, la Terre connait une période de paix. Cependant, le dieu de la destruction, Beerus vient de se réveiller d’un sommeil de 39 ans avec l’intention d’affronter le Super Saiyan Divin le guerrier légendaire dont parle une ancienne prophétie exprimée par le Poisson Oracle. Beerus part alors à la recherche de ce Super Saiyan Divin. Il apparaît sur la planète Kaio, là où se trouve Son Goku. Ce dernier décide de l’affronter mais malgré sa puissance en Super Saiyan 3, il ne parvient pas à le battre. Beerus va ensuite sur Terre accompagné de l’ange Whis. Ils rencontrent Bulma, qui va les inviter à sa fête d’anniversaire. Tout se passe bien jusqu’au moment où Boo mange tous les flans. Beerus s’énerve et menace de détruire la planète Terre. Mais le retour de Son Goku, une révélation brève de Shenron et une transformation en Super Saiyan Divin réussit à résoudre tous les soucis, sans compter le fait que Beerus décide d’épargner la Terre du fait qu’il se sente épuisé après son combat contre la Z team. »

Ce film est une véritable bouffée d’air frais pour les fans de la saga, car il nous plonge dans un univers encore plus vaste et complexe. En développant le lore de la franchise, il ouvre de nouvelles perspectives narratives et ravit les amateurs de mythologie. L’humour caractéristique d’Akira Toriyama est bien présent, et le plaisir de retrouver les personnages emblématiques après tant d’années est immense.

Le tournoi du pouvoir qui place Goku comme la cause d’une possible destruction des univers

Le Tournoi du Pouvoir est une épreuve sans précédent où les univers sont confrontés à une extinction massive. Organisé par Zen-Ô et son homologue du futur, ce tournoi d’une violence inouïe a pour but d’éliminer sept univers jugés sous-développés. Les guerriers les plus puissants de chaque univers doivent s’affronter dans une bataille sans merci pour sauver leur monde. Cependant, une révélation surprenante vient atténuer la tension à la fin de l’arc, lorsque Goku, vainqueur du tournoi, exprime le souhait de ressusciter les univers détruits, un vœu que Zen-Ô avait déjà prévu.

L’arc nous présente un parallèle saisissant avec le personnage de Jiren, un guerrier solitaire et impitoyable. Ayant assisté à la destruction de sa planète et à la mort de son maître, Jiren a choisi de se forger une force surhumaine pour ne plus jamais connaître la faiblesse. Contrairement à Goku, qui puise sa force dans ses relations avec les autres, Jiren a renoncé à l’émotion et à la camaraderie pour se consacrer entièrement à sa quête de puissance absolue.

La saga « Broly« , un film qui canonise le personnage de Broly.

Suite direct du tournoi du pouvoir, ce film marque un tournant important dans l’histoire de Dragon Ball. En réinventant le personnage de Broly et en approfondissant les origines de Goku et Vegeta, Akira Toriyama offre aux fans une nouvelle vision de l’univers qu’il a créé. L’action explosive et les moments émouvants font de ce film un incontournable pour tous les amateurs de la saga. L’introduction de Broly ouvre également de nouvelles perspectives pour l’avenir de Dragon Ball Super.

Résumé : « Le début du film retrace le passé de Goku, Vegeta et Broly sur la planète Vegeta. Le roi Cold rend visite aux Saiyans, accompagné de son fils Freezer et de son armée, annonce qu’il prend sa retraite et laisse son empire à son fils. Le roi Vegeta découvre que Broly, le fils d’un guerrier nommé Paragus, est plus puissant que le sien. Considérant sa grande puissance comme un affront, il expédie Broly sur un astéroïde inhospitalier nommé Vampa. Paragus, accompagné d’un Saiyan, part à la recherche de son fils sur cette planète et finit par le retrouver. Leur vaisseau ayant été endommagé lors de l’atterrissage et dans l’impossibilité de le réparer, Paragus tue son compagnon pour permettre à son fils et à lui-même de survivre.

La saga du « Prisonnier de la Patrouille Galactique » – Moro

Cet arc introduit un nouvel antagoniste particulièrement redoutable : Moro, un être capable d’absorber l’énergie vitale des planètes pour accroître sa puissance. Ce scénario rappelle l’arc des Saiyens et met en lumière les enjeux cosmiques qui pèsent sur l’univers. De plus, l’évasion de Jaco du Patrouilleur Galactique et l’association inattendue des prisonniers apportent une dimension supplémentaire à l’intrigue. Les personnages secondaires, comme Yamcha et Tenshinhan, sont une nouvelle fois mis en avant, créant ainsi une dynamique de groupe rappelant les Avengers. Cet arc nous emmène également sur Namek, où Végéta doit faire face à son passé et à ses responsabilités.

La saga « Survivant Granola », un arc qui fait directement référence à l’arc Saiyen

L’arc de Granola met en lumière les conséquences des actions des Saiyens sur les autres planètes. Granola, témoin de l’anéantisation de son monde par les troupes de Freezer, a consacré sa vie à la vengeance. Grâce aux Dragon Balls, il devient l’être le plus puissant de l’univers, mais cette quête le pousse dans une spirale de haine. Cet arc permet à Vegeta et Goku de confronter leur passé de Saiyens, notamment Vegeta qui doit assumer son rôle dans l’extermination des Nameks. Goku, quant à lui, suit inconsciemment les traces de son père, Bardock.

La saga « Super-Héros« 

L’Armée du Ruban Rouge, organisation maléfique emblématique de Dragon Ball, fait un retour fracassant, cette fois-ci sous la direction du Dr. Hedo. Leur objectif ? Créer une nouvelle forme de vie artificielle, encore plus puissante que Cell. Heureusement, Piccolo, infiltré au sein de l’organisation, parvient à prévenir Gohan et à déjouer leurs plans. Cet arc revisite un ennemi classique tout en introduisant des éléments novateurs, comme la création d’un nouveau type d’androïde. C’est un savant mélange de nostalgie et de modernité.

Résumé : « Après leur défaite contre Black Freezer, Goku et Vegeta sont de retour sur la planète Beerus afin de poursuivre leur entrainement. Pendant ce temps sur Terre, deux mystérieux personnages déguisés en super héros apparaissent dans les rues afin de stopper le cambriolage d’une bijouterie. Ils s’appellent eux-même les « Clean Up Hero », Saiyaman X-1 et Saiyaman X-2. »

Prochain chapitre de l’œuvre d’Akira Toriyama : Dragon Ball Daima

Résumé : « Dans Dragon Ball Daima, une nouvelle aventure palpitante attend Goku, Vegeta, Bulma et sa bande d’amis. Suite à une conspiration sournoise, ils se retrouvent mystérieusement réduits à une taille minuscule, bouleversant leur existence et leurs capacités de combat. Déterminés à retrouver leur taille normale, ils entreprennent un voyage audacieux vers un monde nouveau et inexploré. Ce nouveau monde, plein de mystères et de dangers, mettra à l’épreuve leur esprit d’équipe et leur ingéniosité. »

Cet arc narratif présente des similitudes avec Dragon Ball GT, tout en s’efforçant d’élargir l’univers de Dragon Ball de manière cohérente avec les événements précédents. La communauté est impatiente de découvrir les détails de cette nouvelle aventure. Les premières images dévoilées suggèrent un retour aux sources de la série, avec une animation de qualité qui promet des combats spectaculaires.

Conclusion

Bien que son créateur nous ait quittés, l’univers de Dragon Ball continue de vivre et d’inspirer des générations entières. Né à une époque où le manga était souvent sous-estimé, Dragon Ball a su transcender les genres et toucher un public mondial. À travers les aventures de Goku et ses amis, Akira Toriyama nous a transmis des valeurs universelles telles que l’amitié, le courage et la persévérance. Ses histoires, initialement racontées en noir et blanc, ont illuminé nos vies de mille couleurs et laissé une empreinte indélébile dans nos cœurs.

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