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Isekai : La renaissance d’un genre !

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Qu’est ce que l’isekai ?

L’isekai est un sous-genre de la fantasy qui propulse un personnage dans un univers parallèle, souvent sans son consentement. Ce monde alternatif, inconnu du protagoniste jusqu’alors, coexiste avec le sien sans que ce dernier ne le soupçonne. Ce trope narratif, né au début des années 2000, a connu un succès fulgurant et s’est imposé comme une tendance incontournable dans le paysage littéraire et médiatique.

Mon avis

L’isekai est un genre qui promet une grande liberté créative, permettant de concevoir ou de redéfinir des univers entiers, offrant ainsi un terrain de jeu presque illimité pour l’imagination. Ces univers peuvent être mis en miroir avec notre propre monde, suscitant ainsi une réflexion sur notre société. Cependant, cette richesse créative est quelque peu entachée par la prolifération excessive de ce type d’œuvres, ce qui rend difficile de se démarquer et de proposer quelque chose de vraiment original.

Des isekai, il y en a une énorme quantité, il suffit de regarder les sorties régulières en France comme au Japon pour se rendre compte qu’il y en a beaucoup qui sortent chaque jour.

Parmi les titres les plus connus : Re:Zero, Overlord, The rising of the shield hero, Moi quand je me réincarne en slime

Les titres des isekais sont souvent de véritables pavés, une stratégie marketing délibérée pour attirer l’attention du lecteur et lui donner un aperçu précis du contenu de l’œuvre, tout en se démarquant de la concurrence.

Il y a même des titres qui sont considérés par beaucoup des isekai, mais qui font débat dans la communauté, comme S.A.O (Sword Art Online) ou Shangri-La frontier

Mais pourquoi cette confusion ?

Dans ces récits, les protagonistes choisissent délibérément de plonger dans un univers vidéoludique, avec la possibilité d’en sortir à tout moment. Contrairement à l’univers de Sword Art Online où les personnages sont piégés, ici, l’immersion est volontaire. En revanche, l’isekai propose une expérience bien différente : le protagoniste se retrouve projeté, souvent contre son gré, dans un monde parallèle dont il ne peut s’échapper.

Cette distinction est fondamentale. Face à la prolifération des isekai, on constate une baisse de qualité générale.

Mais pourquoi cet surabondance ?

C’est tout simplement une question de rentabilité. En incluant un ou plusieurs isekais dans son catalogue, un éditeur s’assure de toucher un public large et passionné, garantissant ainsi un certain niveau de vente.

Mais pourquoi l’isekai est si populaire ?

Deux facteurs principaux expliquent cette popularité. D’une part, de nombreux lecteurs de manga sont passionnés de fantasy, un genre dont l’isekai est une déclinaison. D’autre part, l’isekai emprunte largement aux codes des jeux vidéo, un média extrêmement populaire. Il est donc naturel que les joueurs souhaitent retrouver ces sensations dans leurs lectures.

Mais pourquoi l’isekai est un genre qui peine à convaincre un certain public ?

Une part importante du problème réside dans l’exécution. L’isekai offre une opportunité unique de comparer notre monde à celui du protagoniste. Cependant, bien trop souvent, le héros se retrouve métamorphosé en un personnage idéal : beau, puissant, et souvent même destiné à un grand avenir. Cette facilité à obtenir une vie parfaite, sans véritable enjeu personnel, appauvrit l’histoire et limite son potentiel. De plus, le parallèle entre l’ancienne et la nouvelle vie du protagoniste est souvent négligé, réduisant ainsi la richesse de l’intrigue.

Les isekais puisent abondamment dans les codes des jeux vidéo, proposant des mécaniques de jeu telles que les arbres de compétences, les niveaux, les sorts et les quêtes. Bien que ces éléments puissent être amusants, ils contribuent parfois à homogénéiser les récits et à les rendre moins originaux.

Le concept de progression par niveaux et de points de compétence est repris des jeux vidéo, mais l’expérience de lecture est bien différente. En tant que lecteur, on est cantonné au rôle de spectateur passif, privé de l’interactivité propre au jeu vidéo. C’est comme si on nous montrait un jeu vidéo passionnant sans pouvoir y jouer, une sensation frustrante qui peut gâcher l’expérience de lecture. La combinaison de ces deux éléments, à savoir la présence de mécaniques de jeu vidéo et l’absence d’interactivité, peut être rédhibitoire pour certains lecteurs.

Quelques titres tirent leur épingle du jeu.

Mon fils semble avoir été réincarné dans un autre monde : « Une mère est convaincu que son fils est réincarné dans un autre monde à la suite d’un accident de la route. Plutôt que de placer le lecteur du point de vue d’un antagoniste réincarné dans un autre monde, on nous place du point de vue de ces proches. Dans cette histoire, l’enjeu est de savoir si la mère n’arrive pas a surmonter son deuil et faire face à un déni ou si elle dit vrai. »

L’article de Skendolero ici.

Mushoku tensei : « On y suit un neet de 34 ans qui a été harcelé en raison de son surpoids, ce qui l’a poussé à arrêter ses études et à vivre reclus chez ses parents où il va se mettre à jouer qu’a des jeux vidéos. Sa relation avec ses parents va se dégrader jusqu’a ce que ces derniers le mette à la porte et ne se fasse percuter par un camion. Il est réincarné dans la peau de Rudeus grerat avec les souvenirs de sa vie précédente où il tiendra compte des erreurs de sa vie passée jusqu’au jour ou une catastrophe magique vient tout ravagée, rudeus sera guidé par une mystérieuse entité. » Ce titre est un peu ecchi et créer une certaine ambiguïté dont on aura l’occasion de parler dans un prochain épisode de podcast.

Moi quand je me réincarne en slime : Un isekai qui est arrivé au japon en 2015 et en France en 2017. Le succès du titre peut s’expliquer par le fait que notre héros est réincarné dans une créature emblématique de bon nombre de jeux vidéo et de l’univers de la fantasy : le slime, reconnu comme une des créatures les plus faibles de ce genre. Mais paradoxalement, il est doté d’une compétence qui lui permettra peut-être d’atteindre ses objectifs.

Comment je me suis réincarné en Yamcha : Il permet d’étendre le lore de Dragon Ball. « Notre héros meurt à la suite d’une chute dans les escaliers. Au moment de sa mort, à sa grande surprise, il se téléporte dans le monde de Dragon Ball, lui-même fan de la licence. Génial, me direz-vous ? Qui n’aurais pas souhaité posséder les pouvoirs de Goku, Végéta, Trunks du futur, San Gohan ou Piccolo. Mais hélas, notre héros est réincarné dans la peau de Yamcha, dont on connaît tous le destin. Heureusement pour lui, il connaît les événements de Dragon Ball par cœur, ce qui lui permettra peut-être de survivre. »

Coma héroïque dans un autre monde : Il est en quelque sorte un isekai inversé où l’on suit Yosuke qui a été percuté par un camion et plongé dans un coma où celui-ci nous explique avoir été plongé dans un monde de fantasy. A l’inverse des codes mentionnés plus tôt, il n’est pas beau-gosse, il n’a que faire des responsabilités de sauveur qu’il est censé incarner et celui-ci n’a qu’une envie : retourner à sa vie ordinaire et jouer à sa Sega. De plus, il n’affectionne pas particulièrement les jeux de RPG fantasy. Lorsque celui-ci va revenir dans notre monde, il sera doté de ses pouvoirs magique mais devra se réinsérer dans le monde moderne. Il découvrira avec stupéfaction que Sega a perdu la guerre des consoles et que celui-ci n’en produit même plus. Qualité : il tord les codes du genre et amène de l’autodérision, tout comme « Moi quand je me réincarne en distributeur automatique » qui est un titre pas particulièrement marquant.

Moi quand je me réincarne en distributeur automatique : Le héros est réincarné en distributeur et est muni d’un langage restreint où il doit tenter de survivre. Mais comment vaincre dragon, homme crapaud et Gobelin lorsque vous êtes un distributeur ? Celui-ci va provoquer un bouleversement magique / technologique dans le monde où il est transporté.

Et toi, quels sont tes isekai favoris ?

Kazoku

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