Mangas
Too Beat – En plein cœur du Tokyo prolétaire
Ce mercredi 15 mai sort l’intégrale en trois tomes du manga Too Beat chez l’éditeur MANGETSU. Écrit par Buronson (Hokuto No Ken, Sanctuary, Heat…) et dessiné par Yoshida Shiro, Too Beat nous plonge dans les quartiers de la nuit.
Le Synopsis
Quand on est dans la merde, qui c’est qu’on appelle ?!
Hideo Washiyama, quarantenaire fauché et au chômage, est décidément le plus gros poissard du monde : après une série de mésaventures, il reprend sa vie en main et ouvre une agence de services un peu particulière, au coeur de Shinjuku. Au hasard d’une soirée en compagnie de son compère Ookura, un flic un peu borderline, « l’homme à tout faire » reçoit la visite d’une lycéenne : Mai veut faire appel à ses services pour qu’il lui procure une arme à feu. La demande étrange de cette jeune fille conduit alors le duo atypique au coeur d’une enquête bien embarrassante…
Découvrez les aventures d’une équipe de choc pas comme les autres dans cette série en 3 tomes scénarisée par Buronson (Hokuto no Ken, Sôten no Ken) et dessinée par Shirô Yoshida !
Mon Avis
Une histoire d’homme à tout faire, vraiment tout…
Pour gagner sa croûte, Hideo “Boulazéro”, un ancien champion de MMA, s’est fait “Homme à tout faire”. Avec l’aide de Ookura, un enquêteur de police à qui on ne refile que des petites affaires, il remplit des contrats pour qui leur en propose. Mais tout ça, avec un style bien à lui.
Durant trois tomes, on va suivre les deux personnages hauts en couleurs que sont Hideo et Ookura. Avec une ambiance digne des buddy movies américains et des rappels au cultissime City Hunter, les auteurs tissent le portrait de la classe populaire de Tokyo.
Au fil de notre lecture, nous allons suivre un fil rouge plein de retournements, découvrir le passé de “Boulazéro” et de son compère flic raté mais aussi découvrir un panel de personnages touchants et intéressants, ainsi que leur quotidien.
Nostalgie et ère du temps
Hideo rappelle des personnages comme Ryo Saeba ou Onizuka. Plein de défauts, une perversité (parfois lourde), mais qui sait les effacer par une morale implacable et des paroles se transformant toujours en acte et avec classe.
Le style de dessin est très agréable et l’histoire aussi. Au travers des missions de Hideo, on va découvrir plusieurs personnages avec des problèmes bien distincts qui vont présenter des thématiques actuelles comme la transphobie, le harcèlement numérique ou encore la xénophobie.
Ils auraient pu éviter toutes les allusions érotiques sur des lycéennes et la taille de leurs seins, mais malheureusement c’est un peu trop récurrent dans les mangas. A croire qu’au Japon, c’est encore acceptable.
CONCLUSION
On aurait aimé voir plus de Hideo et Ookura, mais toute bonne chose à une fin. Le manga ne souffre pas d’une fin bâclée et apparaît comme un simple kiff de la part de Buronson et Yoshida Shirô, qui voulait rendre hommage à un type de manga mis sur le banc de touche aujourd’hui.
Too Beat est une bonne lecture, qui rendra nostalgique avec son ambiance très années 80 tout en traitant de sujet moderne. Cette série n’a pas la prétention d’être une grande série inoubliable, mais plutôt une petite série qui, durant ses trois volumes, te fait oublier tout le reste.
Avec ce titre, MANGETSU s’essaye à une nouvelle démarche commercial puisqu’avec l’achat des trois tomes, donc l’intégrale du manga, vous pouvez repartir avec un jolie coffret à l’image du manga dans les librairies participantes. Procédé assez sympathique qui, on l’espère, se fera à nouveau pour de prochaines séries.
DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI…MÊME SI LES DIFFÉRENCES ENTRE HOMMES ET FEMMES NE COMPTENT PLUS AUTANT…JE CONTINUE DE CROIRE QUE C’EST NOTRE RÔLE DE PROTÉGER LES GENS QU’ON AIME.
Hideo Washiyama, too beat