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Sanda Sanda

Mangas

Sanda – Un Père Noël sous stéroïdes dans une dystopie déjantée

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Sanda est un manga de Paru Itagaki. Cette dystopie au concept déjanté, éditée chez Ki-oon, propulse l’autrice de Beastars dans un nouveau territoire narratif, où Noël, l’enfance et les dérives de la société se rencontrent dans un joyeux chaos au goût amer.

Le Synopsis

Quand Kazushige Sanda est menacé de mort par sa camarade de classe Shiori, il prend ça à la légère… jusqu’à ce qu’elle le poignarde réellement ! Son but : pousser le garçon à bout pour qu’il dévoile son identité de père Noël ! Pourtant, ça fait bien longtemps que la fête a disparu et que plus personne ne croit en sa magie. Mais Shiori en est certaine, Kazushige est le dernier descendant de la lignée, et surtout son dernier espoir de retrouver sa meilleure amie, portée disparue… Après tout, le père Noël n’est-il pas censé exaucer les souhaits des enfants ?

Kazushige s’en sort de justesse en se transformant en adulte à barbe blanche et à la carrure de bodybuilder ! Pour autant, il n’a jamais assumé ce rôle légendaire et découvre ce corps pour la première fois… Il n’a aucune idée de ses pouvoirs ni de la manière de les contrôler, mais il accepte d’instinct la mission confiée par Shiori !

Mon Avis

Le pitch, totalement barré sur le papier, sert de point de départ à un manga qui ne cesse de surprendre. Paru Itagaki démontre une nouvelle fois son talent à créer des mondes à la fois étranges et familiers, en tordant les codes pour mieux interroger nos réalités.

Sanda se transforme littéralement en une version bodybuildée du Père Noël – un look à mi-chemin entre Dwayne Johnson dans Red One et un titan au grand cœur – et se retrouve embarqué avec Shiori dans une quête pour retrouver une amie disparue. Mais derrière cette chasse à l’ado manquante, c’est tout un système scolaire déviant, incarné par un principal sous Botox plus inquiétant que ridicule, qui commence à se fissurer.

L’univers de Sanda est un personnage à part entière. Ancien grand magasin reconverti en établissement scolaire, relents de mobilier des années 80, règles absurdes où les enfants sont traités comme des divinités mais aussi des cibles…

Chaque détail participe à instaurer une ambiance dérangeante, où l’innocence de l’enfance se heurte à une société prête à tout pour la contrôler.

Itagaki ne se contente pas d’un délire visuel. Sous l’humour noir et les scènes d’action pleines d’énergie, elle développe une vraie réflexion sur la peur de grandir, la pression exercée sur les jeunes, la marchandisation de l’enfance. Loin de se répéter après Beastars, elle trouve ici une nouvelle voix, à la fois provocante, poétique et profondément critique.

Visuellement, son trait conserve cette nervosité qu’on lui connaît : parfois maladroit, souvent intense, toujours expressif. Il colle parfaitement à l’énergie chaotique de Sanda, où les courses-poursuites, les métamorphoses grotesques et les scènes de tension cohabitent sans jamais ralentir le récit.

Ce premier tome est une claque. À la fois WTF, glaçant et incroyablement touchant. On y rit, on y frissonne, et surtout, on en redemande. Paru Itagaki réussit le pari fou de transformer le mythe du Père Noël en une fable moderne à la sauce dystopique, aussi drôle que cruelle. Et si Noël revenait sauver l’humanité ? Ou au contraire, révéler ce qu’elle a de plus sombre ?

MA NOTE : 16/20

🫀 Founder Kazoku , anciennement skendolero.fr. ⛩️ Travel - Japon - Manga

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