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The Breaker New Waves – Quand la chute ne signifie pas la fin
The Breaker: New Waves est un manhwa signé JEON Geuk-Jin (scénario) et PARK Jin-Hwan (dessin), toujours édité chez Meian. Suite directe de l’œuvre culte The Breaker, cette nouvelle série nous entraîne dans un récit plus introspectif, plus rugueux aussi. On y retrouve Lee Shinwoo, autrefois élève brisé devenu leader malgré lui, contraint d’avancer sans la force qui faisait sa légende. Plus qu’une suite, c’est un récit de reconstruction, de stratégie et de survie, dans un monde martial qui n’a pas l’intention de lui faire de cadeau.



Le Synopsis
De nombreux graffitis à la gloire de Gumunryong apparaissent aux quatre coins du monde à la vue de tous et l’alliance du Murim se doit de réagir vite. Les S.U.C. sont en marche, sera-t-il possible de les arrêter avant la destruction du monde tel qu’on le connait ?
Soif de vengeance et responsabilités !
Plusieurs jours ce sont écoulés depuis le grand affrontement de la tour Core Business entre Gumunryong et l’alliance du Murim.
Shinwoo, privé de son ki, est de retour à l’école et reprend une vie normal. Mais sa réputation d’unique disciple du grand Gumunryong va compliquer la situation car il est la cible de tous les clans cherchant à se venger de son maître.
De son côté, le clan Seonu continue de le considérer comme leur nouveau chef. Bien que Shinwoo refuse cette responsabilité, les menaces qui pèsent à son encontre lui laissera t-il vraiment la possibilité de s’en affranchir complètement ?

Mon Avis
Une suite plus posée, plus sombre… mais toujours percutante
The Breaker nous avait laissés sur une détonation émotionnelle : un maître disparu, un élève brisé, et un monde martial qui ne pardonne rien. Avec New Waves, la suite du manhwa de Jeon Geuk-jin et Park Jin-hwan, Meian continue de nous plonger dans cet univers brutal où chaque coup porté a un poids, et où les cicatrices ne sont pas toujours visibles.


On pourrait croire que cette suite allait simplement reproduire la formule. Mais non. New Waves prend son temps, pose ses enjeux différemment. Lee Shinwoo, qu’on avait vu grandir sous l’aile du charismatique et imprévisible Gumunryong, se retrouve à la tête d’un clan immense… mais vidé de ce qui faisait sa force : son Ki. Le garçon surpuissant est redevenu un « simple humain » dans un monde où survivre sans énergie interne, c’est signer son arrêt de mort. Et pourtant, il continue d’avancer.
Là où le premier arc racontait l’initiation, New Waves explore l’après. Le deuil, la solitude, le poids des responsabilités, et cette douleur sourde de ne pas savoir si l’on est encore légitime à se battre. Et c’est ce qui rend cette suite aussi humaine que captivante. L’action est toujours au rendez-vous — avec des affrontements chorégraphiés au scalpel et des planches qui explosent de détails. Elle sert une montée en tension bien plus émotionnelle qu’on ne pourrait l’imaginer.


Des ennemis plus grands, un héros plus seul
Le rythme est plus lent, c’est vrai. On sent que les auteurs veulent prendre leur temps pour construire. Et si certains pourraient être frustrés, c’est justement ce qui permet à cette saison d’exister pleinement, sans être une simple « copie suite ». Les ennemis — notamment le groupe extrémiste S.U.C. — ne sont pas juste là pour cogner plus fort, ils sont liés au passé du maître, à l’identité même du clan, et ils viennent défier ce que Shinwoo croit savoir de lui-même.
On croise aussi de nouvelles têtes attachantes, comme Sera ou le médecin un peu fou du Murim, qui redonnent des couleurs à un univers qui s’assombrit. Et puis il y a cette tension permanente : est-ce que Shinwoo retrouvera un jour ses capacités ? Est-ce qu’il pourra tenir tête à ce monde sans son Ki ? Est-ce qu’il pourra rester lui-même sans renier ce que son maître lui a transmis ?


Ici The Breaker: New Waves ne cherche pas à faire de son héros un surhomme instantané. La progression est lente, douloureuse, souvent frustrante, mais elle est crédible. Et quand les moments de bravoure arrivent, ils font mouche. Pas seulement pour le style (qui est d’ailleurs toujours aussi affûté, avec un coup de crayon encore plus maîtrisé que dans la première série), mais pour ce qu’ils racontent sur la résilience, le doute, la loyauté.
Alors oui, dans New Waves il faut accepter les silences, les lenteurs, les détours. Mais si on accroche, on y découvre une suite aussi forte que nécessaire. Une œuvre qui grandit avec ses personnages. Et nous, lecteurs, on grandit avec eux. Et ça, c’est ultra stylé, le titre évolue et n’est pas qu’une simple « copie suite » comme je le disais plus haut !
MA NOTE : 18/20


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