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Tower Dungeon – Quand Tsutomu Nihei explore la Dark Fantasy !
Tsutomu Nihei est un auteur qui ne cesse de nous surprendre. Connu pour ses œuvres majeures telles que BLAME ou APOSIMZ, il revient aujourd’hui avec Tower Dungeon, un manga de dark fantasy au style graphique toujours aussi reconnaissable. Publié en France chez Glénat (Mai 2025), ce nouveau projet nous plonge dans un univers aussi fascinant qu’inquiétant. Voici mon avis sur ce premier tome très prometteur.



Le Synopsis
L’histoire commence dans un royaume en péril : un puissant nécromancien assassine le roi, kidnappe la princesse Ignelia et se retranche dans une tour gigantesque, remplie de pièges et de créatures cauchemardesques.
La garde royale échoue à récupérer la princesse, et c’est finalement un groupe atypique qui se forme et qui se lance à l’assaut de la tour. Parmi eux, Yuva, un jeune fermier au passé humble, mais doté d’une force incroyable. Son objectif : sauver la princesse et percer les mystères de cette tour maudite.
Tu dois te dire que cela est un scenario des plus classiques, ce n’est pas faux mais Nihei arrive a tenir une certaine tension car des le premier tome, nous vivons une ascension très intrigante mais qu’est ce qu’il va passer?
Mon Avis
Parlons de l’art de Nihei…
L’univers graphique de Tsutomu Nihei se distingue au premier coup d’œil : des structures monumentales, des décors labyrinthiques et une vertigineuse sensation d’écrasement.

Formé à l’architecture avant de se tourner vers le manga, Nihei s’appuie clairement sur ce socle pour façonner ses environnements. Couloirs, escaliers, tours démesurées : chaque élément semble issu d’un cauchemar brutaliste, où l’humain est réduit à une silhouette insignifiante dans un monde démesuré.
Parmi ses influences, on retrouve l’architecte visionnaire Lebbeus Woods, mais aussi des figures de la science-fiction occidentale comme H.R. Giger (Alien), avec qui il partage le goût des ambiances organiques et menaçantes. Son trait, dense, anguleux, parfois rugueux, accentue la froideur minérale de ses décors. Mais ce qui rend son style véritablement unique, c’est sa maîtrise du silence : Nihei sait s’effacer pour laisser ses images respirer.
Il construit ainsi des récits contemplatifs, presque méditatifs, où l’atmosphère l’emporte souvent sur la narration. Même dans Tower Dungeon, aux accents plus fantasy que futuristes, cette force visuelle reste intacte.
Yuva : un héros à hauteur d’homme
Contrairement à ses précédents protagonistes souvent froids ou distants, Nihei nous offre ici un personnage bien plus attachant. Yuva n’est pas un soldat, ni un élu : c’est un simple fermier propulsé dans une quête qui le dépasse.
Cette approche plus « humaine » donne au récit une dimension émotionnelle nouvelle dans l’œuvre de l’auteur. On ressent ses peurs, ses doutes, mais aussi son courage. Tout en gardant d’autres personnages plus froids et cruels, l’équilibre de cette fine équipe nous permets de nous reconnaitre plus facilement et l’immersion est davantage présente.
Ce que j’ai apprécié, c’est que des les débuts on vit une ascension de cette fameuse tour comme si ils vont y arriver, comme si cela pouvait être bouclé en 1 seule tome.


Admire…
On reconnaît la patte de Nihei, chaque case nous rappelle son amour pour les structures démesurées et l’ambiance dystopique. On retrouve des sensations familières : solitude, tension, exploration et danger permanent.

Avec Tower Dungeon, Tsutomu Nihei réussit à nous emporter dans un nouveau genre sans perdre son identité visuelle et narrative. Ce manga ravira les fans de dark fantasy, et de récits d’aventure. Maintenant, il faut voir comment le scenario évoluera car dans ses œuvres, l’imaginaire du public est souvent sollicité. C’est une porte d’entrée idéale pour ceux qui n’ont jamais lu Nihei, tout en offrant une expérience visuelle et narrative plaisante pour ses lecteurs de longue date.
MA NOTE : 17/20

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