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Ciné & Séries

Arco – Quand l’avenir retrouve le goût de l’humanité

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Arco est le premier long-métrage d’animation d’Ugo Bienvenu, auteur de bande dessinée qu’on connaît déjà pour son trait élégant et son regard singulier sur le monde. Pour son passage au cinéma, il signe une œuvre aussi douce que bouleversante, à mi-chemin entre la fable écologique et le conte de science-fiction. Et franchement, c’est peut-être l’un des plus beaux films d’animation français qu’on ait vus depuis longtemps.

Le Synopsis

En 2075, une petite fille de 10 ans, Iris, voit un mystérieux garçon vêtu d’une combinaison arc-en-ciel tomber du ciel. C’est Arco. Il vient d’un futur lointain et idyllique où voyager dans le temps est possible. Iris le recueille et va l’aider par tous les moyens à rentrer chez lui.

Mon Avis

L’histoire se déroule en 2075. Iris vit avec son petit frère et leur nounou-robot Mikki, pendant que leurs parents, pris dans le rythme d’un monde ultra-technologique, ne rentrent que le week-end. Un jour, un garçon tombe littéralement du ciel : Arco. Il vient du futur, ne sait pas comment repartir, et son arrivée va bouleverser le quotidien de la jeune fille. Ce point de départ simple devient peu à peu un voyage sensible à travers le temps, la mémoire et le lien entre les générations.

Visuellement, Arco est un bijou. Ugo Bienvenu déploie tout son talent de dessinateur dans chaque plan. Le style rétro rappelle à la fois les séries animées des années 80 et la BD des années 50, tout en gardant une identité bien à lui. Les envols d’Arco avec sa cape multicolore, les tempêtes qui frappent la ville, les paysages du futur lointain… tout est d’une beauté incroyable. Et la bande-son d’Arnaud Toulon finit de nous embarquer complètement dans cet univers suspendu entre rêve et apocalypse.

Mais Arco ne se contente pas d’être joli. C’est un film profondément humain. Sous ses airs de conte futuriste, il parle de nous, de notre époque. On y découvre un monde où les visios sont devenues des hologrammes, où les humains se cachent dans des bulles de verre dès que le climat s’emballe, où les robots ont remplacé les profs, les soignants… même les parents. C’est une vision du futur qui fait froid dans le dos, mais qui n’oublie jamais la tendresse : celle d’Iris et de son frère, celle qu’ils partagent avec Mikki, ce robot qui semble parfois plus vivant (et plus présent) que les adultes autour d’eux.

Et puis il y a l’espoir. Ce petit quelque chose qui persiste malgré tout, porté par les enfants. Arco montre une génération prête à rêver un autre monde, moins technologique, plus humain. Il y a dans le film une philosophie douce, un peu à la Miyazaki, mais ancrée dans une sensibilité française, pudique, mélancolique, presque nostalgique.

Et au-delà de la poésie, Arco fait aussi rire — beaucoup — grâce au trio de personnages délirants doublés par Vincent Macaigne, Louis Garrel et William Lebghil. Trois silhouettes absurdes qui apportent de la légèreté au récit, avant que le film ne nous rattrape avec des scènes pleines d’émotion. Oui, on rit, mais on pleure aussi. Vraiment.

Et perso, j’ai adoré.
Le film est poétique, magnifique, et d’une beauté visuelle rare. L’histoire est bien ficelée, belle, et parfois même assez triste. On sent le message écologique derrière, jamais lourd, juste effleuré du bout des doigts — assez pour nous faire réfléchir sans nous tenir la main. Le film aurait pu appuyer un peu plus sur ce message écologique, ô combien important de nos jours, mais son sous-texte reste gravé dans nos esprits.

C’est le genre de film qui reste dans la tête longtemps après la séance. Et franchement, ça fait du bien de voir un film d’animation français oser comme ça.

MA NOTE : 17,5/20

🫀 Founder Kazoku , anciennement skendolero.fr. ⛩️ Travel - Japon - Manga

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