Gaming
Bye Sweet Carole – L’enchantement d’un Cauchemar…
Sous ses allures de conte merveilleux, Bye Sweet Carole cache une œuvre bien plus sombre qu’il n’y paraît. Imaginé comme un film d’animation des années 1950, mais teinté de cauchemar et de mélancolie, (mené par Chris Darril, créateur de Remothered) nous plonge dans un univers fascinant où chaque image semble peinte à la main. Entre poésie macabre et tension dramatique, le jeu intrigue autant qu’il déroute et je t’explique tout cela.
Tout d’abord, Bye Sweet Carole est développé par Little Sewing Machine et édité par Maximum Entertainment, c’est disponible sur PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch, Xbox One, Microsoft Windows, Xbox Series.

Mon Avis
Prêt pour frissonner…
L’histoire de Bye Sweet Carole s’ouvre comme une fable perdue entre innocence et effroi. On y suit Lana, une jeune orpheline enfermée dans un pensionnat victorien, qui découvre l’existence d’un passage menant vers un monde parallèle : un royaume aussi fascinant que terrifiant, où règnent les apparences trompeuses et les visages masqués. Poussée par la disparition mystérieuse de Carole, une autre pensionnaire, Lana s’enfonce peu à peu dans cet univers onirique, à la fois refuge et prison.
Le récit s’articule autour de thèmes universels et sensibles : l’amitié, la perte de l’innocence, la manipulation et la peur de grandir. Derrière ses airs de conte pour enfants se cache une lecture plus sombre, presque psychanalytique, où chaque personnage semble refléter un fragment brisé du passage à l’âge adulte. La frontière entre rêve et cauchemar s’efface au fil de la progression, me plongeant dans une ambiance d’incertitude permanente, où chaque décor, chaque son, semble chargé de sens caché.
La narration, essentiellement visuelle, s’appuie sur une mise en scène subtil : lettres abandonnées, murmures dans les couloirs, inscriptions à moitié effacées… Autant d’indices qui poussent le joueur à recomposer lui-même le puzzle de cette tragédie feutrée.
Un gameplay perfectible…
Le gameplay de Bye Sweet Carole mélange plusieurs approches : exploration, plateforme, énigmes et phases de furtivité. Ces différentes mécaniques offrent une certaine variété et permettent d’alterner entre réflexion et action.
La transformation de l’héroïne, Lana, en lapin ajoute aussi une touche originale au jeu, en apportant de nouvelles possibilités de déplacement ou de résolution de puzzles. Certaines séquences d’énigmes sont d’ailleurs bien conçues, procurant de vrais moments de satisfaction quand on trouve la solution.
Malheureusement, la jouabilité n’est pas toujours à la hauteur des ambitions artistiques. Les déplacements sont parfois imprécis, les sauts manquent de réactivité et certaines phases de poursuite peuvent vite devenir frustrantes.
La détection des ennemis en mode furtif manque de clarté, ce qui provoque parfois des morts injustes ou des redémarrages inutiles. Enfin, le rythme du jeu peut paraître inégal : certaines séquences de fuite ou de puzzle s’étirent un peu trop, au détriment de la fluidité du récit.
Mais qu’est ce que c’est beau…
C’est le cœur du charme de Bye Sweet Carole. Le jeu brille par son style visuel unique, inspiré de l’animation classique dessinée à la main, rappelant les productions Disney des années 1930–1950, mais teinté d’une atmosphère gothique et horrifique. Chaque plan semble peint avec soin, et les animations sont d’une fluidité remarquable.
L’esthétique douce contraste habilement avec les thèmes sombres du jeu, créant une tension visuelle fascinante. La bande sonore, à la fois envoûtante et mélancolique, renforce cette ambiance de conte macabre, tout comme le doublage, de qualité, qui contribue à l’immersion.
Il faut être conscient que ce style donne une sensation figée, que ce soit les décors ou même pour l’animations des dialogues.




Bye Sweet Carole fascine autant qu’il frustre. Derrière sa beauté d’animation et son univers de conte noir se cache une aventure au charme indéniable, mais freinée par un gameplay trop rigide pour soutenir son ambition. C’est une œuvre qui impressionne les yeux avant de convaincre les mains. Malgré ses maladresses, il témoigne d’une vraie audace artistique et d’une sincérité rare. En somme, Bye Sweet Carole n’est peut-être pas parfait, mais il a cette qualité que beaucoup de jeux ont perdue : celle d’oser.
MA NOTE : 15/20
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