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Higurashi, Le Sanglot des Cigales : Gô -L’horreur psychologique d’Hinamizawa chez Meian !

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Fans de Higurashi, on l’attendait depuis des années : le manga Le Sanglot des Cigales – Gô de 7th Expansion / Ryukishi07 (scénario) & Tomato AKASE (dessin) a débarqué il y a quelques temps aux éditions Meian ! Mais attention, si vous pensiez plonger dans une simple histoire d’horreur à la japonaise, vous allez être surpris. Ce titre, dérivé de la célèbre saga imaginée par Ryûkishi07, mélange horreur psychologique, mystères surnaturels et jeux temporels de manière complètement folle. Voici ce que vaut vraiment cette nouvelle adaptation, et pourquoi elle ne s’adresse pas à tout le monde.

Le Synopsis

Chaque année, une personne meurt et une autre disparaît. S’agit-il d’une coïncidence, d’un complot, ou bien d’une malédiction ? Dans le village de Hinamizawa perdu au coeur des montagnes, Keiichi coule des jours heureux jusqu’à ce qu’il découvre l’existence d’une série de morts suspectes. Ses camarades de classe se comportent de façon étrange et une malédiction plane au-dessus de Hinamizawa. Dans ce village où les traditions ont la vie dure, un jeune garçon se retrouve mêlé à une tragédie tandis qu’une jeune fille affronte une nouvelle fois le destin. La spirale infernale du mois de juin 1983 recommence.

De nouveaux chemins d’entremêlent, venez braver le destin une nouvelle fois ! Parviendront-ils à se faire confiance alors que la tragédie se répète ? La saga culte d’horreur enfin en France !! La malédiction perdure dans le village de Hinamizawa. Déjoueront-ils le destin ? La boule infernale recommence…

Mon Avis

Je l’avoue tout de suite : j’attendais cette sortie comme une résurrection. Higurashi – Gô, c’est un monument pour les fans du genre, un retour aux sources mais complètement réinventé.

Quand j’ai vu que Meian allait enfin publier cette version manga en France, j’ai eu un petit frisson. Et après avoir lu le premier tome, je peux vous dire que ce frisson s’est transformé en angoisse pure… et en fascination.

Si vous ne connaissez pas encore Higurashi, il faut savoir que ce n’est pas une saga d’horreur classique. Ça commence dans un village paumé, Hinamizawa, en 1983. On y suit Keiichi, un ado fraîchement débarqué, qui se fait vite des amies. L’ambiance est presque joyeuse au début : on rigole, on joue, on se taquine. Et puis, sans prévenir, tout bascule. Les non-dits s’accumulent, les regards changent, les rires deviennent malsains. Et puis… le sang coule. Beaucoup.

Le manga s’inspire de l’anime du même nom sorti en 2020 (aussi connu sous le nom d’Hinamizawa, le village maudit), lui-même pensé comme une suite alternative de la série originale. Et c’est là qu’il faut être clair : si vous n’avez jamais vu les saisons de 2006-2007 ou joué au visual novel d’origine, vous risquez d’être un peu (voire complètement) paumé.

Car ne prend pas le temps de tout vous expliquer. Il joue avec les attentes, les souvenirs, les différentes lignes temporelles, et même les versions alternatives des personnages. Un vrai puzzle mental, et c’est justement ce qui fait sa force… mais aussi ce qui peut rebuter.

Graphiquement, c’est un vrai coup de cœur. Tomato Akase propose un trait très doux, très expressif, presque mignon – ce qui rend les scènes horrifiques encore plus dérangeantes. Il y a un contraste constant entre l’innocence apparente des personnages et la violence psychologique et physique qu’ils subissent ou infligent. Vous comprendrez dés le début le ton du manga : vous n’êtes pas là pour une simple balade bucolique dans la campagne japonaise.

Comme dans l’animé, cette sensation d’instabilité permanente. On ne sait jamais si on peut faire confiance aux personnages. Ce qui semble une tranche de vie ordinaire devient vite une descente en enfer. La malédiction plane sur tout le manga, et on se surprend à douter de tout, même de ce que l’on vient juste de lire. Chaque chapitre peut amener à une fin différente, un nouveau drame, une vérité cachée. Ce jeu de réalités parallèles est mené avec brio, surtout si on connaît un peu les versions précédentes de l’histoire.

Mais soyons honnêtes : ce n’est pas une lecture facile. Ce manga est dense, brutal, parfois confus volontairement, et très référencé. Il s’adresse clairement aux fans de la première heure, ceux qui ont déjà plongé dans les abysses d’Hinamizawa et qui veulent y retourner, quitte à y perdre la raison. Pour les autres, je vous conseil clairement de d’abord commencer par l’anime de 2006 ou le VN (Visual Novel), histoire d’avoir quelques repères avant d’attaquer . (Mais LISEZ Gô absolument !)

Alors, est-ce que Le Sanglot des Cigales – Gô vaut le coup ? Franchement, oui ! C’est un manga à lire les nerfs solides, dans le silence, quand on a envie d’être mal à l’aise, de douter, de chercher des indices et de se faire manipuler. C’est aussi un bel objet, avec une édition soignée (comme d’hab chez Meian) et une vraie envie de proposer quelque chose de fort pour le lectorat français.

MA NOTE : 16/20

🫀 Founder Kazoku , anciennement skendolero.fr. ⛩️ Travel - Japon - Manga

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