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Culture

Mohammed Ben Allel « Sidi Embarek » : Légende de la résistance Algérienne et Khalifa de l’Emir Abdelkader

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Chaque nation se construit sur les épaules de grands hommes et de grandes femmes qui se démarquent par leurs actions extraordinaires. Pour l’Algérie, le Khalifat Mohammed Ben Allal, mieux connu sous le nom de « Sidi Embarek« , fait partie de ces figures légendaires dont le souvenir reste vivace et inspirant.

Le 11 Novembre 1843, mourrait, les armes à la main, Mohammed Ben Allel « Sidi Embarek », dans son ultime combat contre les troupes françaises. Issu d’une des plus grandes familles maraboutiques d’Algérie, Mohammed Ben Allel a été pendant 10 ans un des adversaires les plus redoutés des colonisateurs. Mais aussi un des plus respectés, tant il incarnait une identité algérienne pluriséculaire : celle de la tradition soufi de l’Islam des zaouïa.

Je te raconte l’histoire de cet homme de paix précipité dans la guerre, qui sacrifia sa fortune et sa vie dans sa lutte contre la colonisation française. Ça me tient énormément à cœur, étant donné que c’est un ancêtre de ma famille.

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Une figure emblématique de la résistance Algérienne

Originaire de la région de Mascara et issu de la prestigieuse famille Ouled Sidi Ali Embarek, Sidi Embarek a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’Algérie grâce à sa bravoure et sa lutte incessante contre la colonisation française.

Mohammed Ben Allel Sidi Embarek
Mohammed Ben Allel Sidi Embarek

Né vers 1810 au sein d’une famille maraboutique influente d’Algérie, Mohammed Ben Allel grandit imprégné des valeurs religieuses et patriotiques. Dès son jeune âge, il se familiarise avec les combats contre l’occupation française, suivant les traces de son oncle, El Hadj Mahieddine Es S’ghir ben Embarek. En 1832, il participe à la bataille de Boufarik, marquant ainsi son entrée dans la résistance algérienne.

Capturé et emprisonné pendant deux ans à Alger, Mohammed Ben Allel ne perd pas son esprit combatif. Sa rencontre avec Lamoricière, chef du bureau arabe français, ne le détourne pas de son objectif : l’indépendance de son pays. Libéré en 1834 à la faveur du traité Desmichels, il reprend les armes aux côtés de son oncle, s’illustrant dans de nombreuses batailles à travers la Mitidja et le Titteri.

Mohammed Ben Allel incarne la figure du chef de guerre déterminé, puisant sa force dans sa foi et son attachement à la terre natale. Son engagement farouche contre l’occupation française lui a valu une place de choix parmi les héros de la résistance algérienne, son nom résonnant encore aujourd’hui dans la mémoire collective du pays.

Mohammed Ben Allel, un khalifa à la tête de l’Algérie

En 1837, suite au décès de son oncle Mahieddine Es S’ghir et à la signature du Traité de Tafna, Mohammed Ben Allel se voit confier le rôle de khalifa par l’émir Abd el-Kader. Il devient ainsi le gouverneur de la région centrale de l’Algérie, une zone stratégique sous contrôle français à l’exception d’Alger et d’Oran.

Émir Abdelkader
Émir Abdelkader

Installé à Miliana, sa ville natale étant occupée par les Français, Mohammed Ben Allel s’affirme comme un administrateur hors pair. Il met en place une administration efficace, développe l’économie locale en créant notamment une manufacture d’armes à Miliana et exploite les ressources minières de la région. Il s’emploie également à structurer l’armée algérienne, en établissant un règlement militaire clair et précis.

Durant l’absence de l’émir Abd el-Kader, parti combattre la rébellion des Tidjani en 1838, Mohammed Ben Allel assure la continuité de l’État algérien. Il maintient le dialogue avec les autorités françaises, notamment le gouverneur général Valée, et défend avec fermeté les intérêts de son peuple.

Son leadership avisé et son engagement sans faille font de Mohammed Ben Allel une figure centrale de la résistance algérienne. Il incarne la volonté du peuple de s’autodéterminer et de préserver son identité face à l’occupation coloniale.

Mohammed Ben Allel face à la reprise des hostilités et aux tentatives françaises

En novembre 1839, la guerre reprend et Mohammed Ben Allel, à la tête de sa cavalerie, mène des raids dévastateurs contre les colonies françaises de la Mitidja. Mais les défaites d’Oued El Alleug et du col de la Mouzaïa, suivies de l’évacuation de Miliana, le contraignent à se replier dans l’Ouarsenis.

De là, il continue à harceler les troupes françaises dans la vallée du Chelif. En mai 1841, il négocie avec l’évêque d’Alger un échange important de prisonniers, une initiative qui suscite la colère du nouveau gouverneur général, le général Bugeaud, partisan d’une guerre sans merci.

En 1842, Bugeaud tente d’acheter la soumission de Mohammed Ben Allel en lui proposant la restitution de ses terres. Mais le chef algérien refuse catégoriquement, réaffirmant son autorité et son engagement dans la lutte pour son pays.

Le général Bugeaud

Sa réponse cinglante,

Du Djebel Dakhla à l’oued Fodda, je commande, je combats, je pardonne. En échange de ce pouvoir que j’exerce pour la gloire de Dieu et le service de Monseigneur le Sultan Abd el-Kader, que me proposes-tu ? Mes États que la poudre pourra me rendre comme elle me les a pris, de l’argent et le nom de traître

illustre sa détermination et son refus de céder à la pression française.

Mohammed Ben Allel se révèle ainsi un chef de guerre intraitable, farouchement attaché à son indépendance et à celle de son peuple. Son courage et sa ténacité font de lui une figure emblématique de la résistance algérienne face à l’envahisseur français.

La mort au combat

En 1843, un coup dur frappe Mohammed Ben Allel : la prise de la smala d’Abd el-Kader par le duc d’Aumale. Sa famille est faite prisonnière et internée sur l’Île Sainte-Marguerite.

Profondément attristé, il refuse de se rendre auprès des Français pour les rejoindre, affirmant que sa foi et ses principes l’en empêchent. Il préfère rester aux côtés de son peuple et poursuivre la lutte.

Acculé par les troupes du général Bugeaud dans l’ouest du pays, il livre une dernière bataille héroïque à l’oued El Malah le 11 novembre 1843, à la tête de 700 cavaliers. Sidi Embarek et ses hommes ont combattu avec une bravoure et une détermination sans pareil.

sidi embarek mort

Vaincu mais non soumis, Mohammed Ben Allel trouve la mort dans ce combat. Sa tête est exposée à Miliana et à Alger par les Français, cherchant à briser le moral de la résistance algérienne.

Malgré cette perte immense, Bugeaud, conscient de la valeur de son adversaire, ordonne des hommages militaires lors de son enterrement à Koléa.

Mohammed Ben Allel s’éteint en martyr de la cause algérienne, laissant derrière lui un héritage de courage, de détermination et de patriotisme. Son sacrifice continue d’inspirer les générations futures dans leur combat pour l’indépendance et la liberté.

Postérité

La mort de Ben Allel a un grand retentissement en Algérie et en France. Des tableaux, des nouvelles et des poèmes sont consacrés à Ben Allel durant tout le XIXe siècle. Au XXe siècle, son souvenir se perpétue par la tradition orale, en particulier dans les régions de Koléa et de Miliana, où un village porte son nom.

En 2011, le premier livre consacré à ce personnage négligé mais incontournable de la résistance à la conquête française de l’Algérie est publié aux éditions du Tell, de Blida.

la tête dans un sac de cuir - mohammed ben allel sidi embarek

Mohammed Ben Allel Sidi Embarek était un homme d’exception, un guerrier valeureux, un leader inspirant et un symbole incontesté de la résistance algérienne.

Mohammed Ben Allal Sidi Embarek est une figure historique de la résistance algérienne qui a consacré sa vie à la lutte pour la liberté et l’indépendance de son pays. Son courage et sa détermination ont inspiré de nombreux Algériens à se battre pour leur liberté !

L’histoire de Mohammed Ben Allal, connu sous le nom de « Sidi Embarek », est celle d’un héros dévoué qui a consacré sa vie à la lutte pour l’indépendance de son pays. Sa vie et ses sacrifices, ainsi que ceux de nombreux autres héros algériens, continuent d’inspirer les générations futures et de renforcer l’esprit de résistance et d’indépendance du peuple algérien. Son héritage continue de vivre dans la mémoire du peuple algérien et son nom restera gravé à jamais dans les annales de l’histoire du pays.

Skendolero

🫀 Founder Kazoku , anciennement skendolero.fr. ⛩️ Travel - Japon - Manga

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