

Coups de coeur
Phantom Busters – Chasseurs d’esprits et bras cassés réunis
Phantom Busters est un manga de Neoshoco. Ce shônen surnaturel édité chez Ki-oon nous embarque dans une chasse aux fantômes déjantée menée par une bande de lycéens aussi dépareillés qu’attachants.



Le Synopsis
Eugene Korekishi s’apprête à intégrer le lycée de Kamakura, ville du Japon réputée pour ses phénomènes paranormaux. En petit génie des sciences, il ne croit pas à ces légendes… jusqu’à ce qu’il soit attaqué par un spectre le lendemain de la rentrée ! Il est sauvé de justesse par deux camarades : Mogari, un adolescent capable de dévorer les ectoplasmes, et Kaoru, médium sensible aux esprits.
Si Mogari, descendant d’une illustre famille d’exorcistes, a pu quitter son village perdu dans les montagnes, c’était à condition de chasser les fantômes à Kamakura… Mais il a surtout envie de profiter de ses années lycée ! Pour joindre l’utile à l’agréable, il décide de fonder avec Eugene et Kaoru un club d’activité secret : les Phantom Busters !
Mon Avis
À Kamakura, entre mer paisible et vie scolaire en apparence tranquille, un club pas comme les autres vient tout juste de se former : les Phantom Busters.
Le concept ? Exorciser les esprits qui hantent les lieux… à leur manière. Et c’est là que commence le véritable charme de cette série. Car à défaut de techniques traditionnelles ou d’un héritage mystique unifié, c’est par leur singularité – et parfois leur maladresse – que ces jeunes vont se frayer un chemin dans l’au-delà. Littéralement.


Le manga débute avec Eugene Korekishi, ado studieux et désabusé qui n’a jamais vraiment cru aux fantômes – malgré une promesse faite à sa grand-mère décédée de revenir le hanter.
Mais une rencontre explosive avec Mogari, jeune exorciste au tempérament aussi volcanique que son appétit pour les spectres, va bouleverser sa routine. Suivent Kaoru, médium doux dingue et fan de Slam Dunk, et Kotaro, garçon hypersensible qui entend les esprits… mais vomit si on le regarde dans les yeux.

Autant dire que ce club ne ressemble à aucun autre. Et c’est précisément ce cocktail d’excentricités, de traumas camouflés et de bonne volonté mal canalisée qui rend Phantom Busters aussi fun qu’attachant.
Si chaque personnage repose sur un archétype bien connu du shônen, leur alchimie fonctionne à merveille. On se surprend à sourire face à leurs maladresses, à s’émouvoir de leurs blessures, et à vibrer dès que le surnaturel frappe.

L »histoire, elle, avance sans traîner : l’équipe se forme rapidement, les missions s’enchaînent, et les spectres rencontrés ne sont pas juste des obstacles à éradiquer, mais des présences ambiguës, souvent blessées, qui demandent plus d’écoute que de violence. L’auteur évite ainsi le piège du shônen purement bourrin pour proposer une approche plus nuancée, où l’exorcisme devient aussi une forme de réconciliation.
Visuellement, le trait de Neoshoco est efficace et expressif, avec des pointes d’humour bien senties et des scènes d’action dynamiques. Les doubles pages couleur en ouverture donnent immédiatement le ton : c’est pop, énergique, parfois absurde… et ça fait du bien. La ville de Kamakura, avec ses paysages côtiers et ses ambiances douces-amères, renforce ce sentiment d’étrangeté familière.

Entre ses références à la pop culture, ses personnages hauts en couleur, et son ton décalé qui n’oublie jamais de rester humain, Phantom Busters réussit un démarrage rafraîchissant. Un manga qui convoque aussi bien Ghostbusters que Martin Mystère, en y injectant une dose d’émotion à la japonaise.



C’est drôle, parfois touchant, souvent imprévisible. Et surtout, ça donne envie de suivre cette fine équipe dans leurs prochaines missions. Une belle surprise, et un titre à surveiller de très près. Un véritable coup de cœur !
MA NOTE : 17,5/20

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