Shigahime : Une nouvelle Égérie en direct de chez Mangetsu 🌕

Shigahime est un seinen d’horreur, tendance ecchi, de Sato Hirohisa publié en 5 tomes en direct de chez Mangetsu ! Après Tomie, Mangetsu accueille une autre beauté envoûtante (grain de beauté compris) : Miwako 🙋🏻‍♀️

Le Synopsis

« Osamu Hirota est un lycéen à l’existence banale et ennuyeuse. Son quotidien va prendre un tournant radical à la suite de sa rencontre avec l’envoûtante Miwako, une vampire immortelle, et de son ancien serviteur Soîchi Tachibana. Devenu à son tour son familier, il doit chasser ses semblables pour garder forme humaine. Comment Osamu fera-t-il face à sa nouvelle vie ? »

Mon Avis

Encore une très bonne pioche du côté de Mangetsu

Un titre qui de base aurait pourtant pu passer inaperçu pour moi. Un scénario à base de vampires, « un peu gore » … mais encore ? J’ai déjà une belle PAL. Pour me faire changer d’avis il faut un réel intérêt… Tout d’abord, il s’agit d’une série en 5 tomes et ça on apprécie 👏🏻

L’intérêt de base est clairement venu des covers. L’illustration est vraiment magnifique avec un effet brillance ultra soigné. Cela se retrouve vraiment sur chacune des cinq covers, un régal pour les yeux.

Mangetsu, en seulement un peu plus de deux ans, est clairement devenu un de mes éditeurs préférés. Pour la diversité des titres proposés, avec clairement des prises de risques sur certains, et surtout, surtout, pour la qualité de l’édition de chacune des séries. Et ce titre, Shigahime, en est une très belle illustration, tant le soin apporté est présent 👏🏻

Des covers magnifiques mais pas que

Une fois la cover admirée, je dois avouer que j’ai pas eu beaucoup de mal à apprécier les dessins de Sato Hiroshisa à la lecture. La porte d’entrée dans l’univers d’un nouveau manga, ou de manière générale dans l’univers d’une BD, passe en premier lieu par la partie graphique pour moi. Des fois, ça passe direct et malheureusement l’histoire ne suit pas et des fois c’est l’inverse. Ici, les deux m’ont intéressé rapidement 👌🏻

Indépendamment des décors soignés, j’ai trouvé un soin particulier apporté aux visages et aux expressions des personnages, avec un très bon rendu. Aucun mal à m’imprégner de l’histoire en conséquence 📖

J’ai apprécié l’absence de temps mort… On est très rapidement plongé dans l’action, avec ses premiers rebondissements 😮

J’ai beaucoup aimé faire la connaissance du personnage principal Osamu. Un personnage intéressant aux réactions crédibles. On s’attache très vite à lui et on se demande comment il va pouvoir s’en sortir tellement tout s’enchaîne, sans temps mort une nouvelle fois, contre lui…

Une référence à Kuchisake-onna qui peut faire sourire…

Mention spéciale pour la référence à la femme à la bouche fendue dès le chapitre 1… Cette légende urbaine japonaise (reprise de la mythologie) qui a même influencée le travail de Junji Ito.  Le personnage de Miwako en est clairement inspiré. J’aime ce genre de référence dans un récit horrifique.

Graphiquement c’est un coup de cœur pour moi. L’ambiance qui se dégage de ce titre est vraiment très soignée. Au niveau des visages, du regard, des vêtements et de la lisibilité de l’action, j’ai trouvé ça vraiment très très propre. Enfin « propre » question de parler car ça reste bien violent 🤭

Des personnages attachants loin des stéréotypes narratifs habituels

J’ai été agréablement surpris de voir au fur et à mesure de la lecture une évolution au niveau du scénario qui renverse un peu les standards et les clichés, avec des personnages enfermés dans des rôles prédéfinis. La frontière paraît fine et fluctuante avec des personnages qui vacillent entre comportement « humain » et « monstrueux ». Aucun personnage n’est linéaire ou enfermé dans un stéréotype, au contraire les « préjugés de lecture » vols en éclats 💥 Ça rend l’histoire vraiment prenante !

Un trio de personnages se dégage de l’histoire (Osamu/Chika et Soichi). Si je suis pas forcément fan des histoires de triangle amoureux, forcé de reconnaître que les conséquences qui en découlent rendent l’histoire encore plus intéressante 🔥

Les personnages principaux sont clairement des marionnettes entre les mains de Miwako. J’ai par moment eu de la peine pour eux car leur destin semble rapidement ne plus leur appartenir 🙍🏻‍♂️

Une très bonne série mais…

Je n’ai été qu’à moitié surpris de ma lecture du tome 5, surtout au regard de la fin du tome 4. C’était franchement difficile de terminer une série après 4 très bons tomes qui allaient crescendo avec juste un dernier tome. A la lecture du tome 5, j’ai eu l’impression que l’histoire passait à la vitesse supérieure, un sacré sprint du scénario d’effectué, pour tout conclure en un tome. J’aurais aimé avoir un ou deux tomes max en plus pour que les choses soient plus posées. Je vous rassure, on aura dans tous les cas les explications nécessaires. Quant à savoir si elles conviendront à tout un chacun c’est autre chose. Aucun personnage ne sera oublié dans cette conclusion 😭

Il n’en demeure pas moins que j’ai apprécié cette série, déjà, et je me répète, par la qualité de l’édition et du travail effectué sur les covers, mais surtout pour le travail sur les personnages principaux. Une évolution que je trouve pas si commune et un travail sur la psychologie des personnages très bien mené. La ligne entre bien et mal se brouille, on a le droit à un récit absolument pas manichéen, ça fait du « bien » 😈

Pour seulement 5 tomes, c’est une série que je pourrais recommander même si j’aurais bien aimé un tome supplémentaire, mais bon je suis comme Miwako, je suis gourmand 🙋🏻‍♀️ 🙋🏻‍♂️ Un véritable coup de cœur !

MA NOTE : 15/20