Terrarium – Une Aventure Poétique et Mélancolique à Travers un Monde en Déclin !

Terrarium est un manga signé Yuna Hirasawa. Cette série de science-fiction contemplative, éditée en France chez Glénat, nous transporte dans un univers post-apocalyptique empreint de mélancolie, où la nature a repris ses droits et où robots et humains cohabitent sur les ruines d’une civilisation en déclin. À travers l’exploration d’un monde dévasté, le récit pose des questions fondamentales sur l’humanité et ses limites.

Le Synopsis

Chico, la technologue d’investigation et son petit frère Pino arpentent des colonies délabrées où des robots poursuivent leurs tâches comme si de rien n’était. Les deux explorateurs tentent de les accompagner dans leurs derniers souhaits, mais à quoi bon quand la fin approche d’heure en heure ?

“Combien de centaines d’années faudra-t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ?” C’est la question soulevée par ce récit d’aventure SF crépusculaire.

Mon Avis

L’histoire suit Chico et son petit frère Pino, dans leur quête pour sauver leur monde, l’arcologie. Ce gigantesque habitat, autrefois symbole de la survie humaine, est aujourd’hui en déclin, rongé par le temps et les erreurs du passé. Ensemble, ils sillonnent un univers où la nature a repris ses droits, mais où subsistent encore des traces de l’humanité, entre espoir et désolation.

Visuellement, Terrarium frappe par son contraste. Les personnages sont dessinés avec simplicité, mais les paysages et les décors dégagent une douceur qui enveloppe l’histoire. Que ce soit un parc d’attraction abandonné ou les vestiges d’un ancien monde, chaque lieu invite à ralentir, à contempler. C’est un manga qui respire, loin des rythmes effrénés qu’on retrouve parfois ailleurs.

Ce qui rend Terrarium si particulier, c’est aussi sa capacité à nous émouvoir. Pino, bien qu’étant un robot, déborde d’une humanité troublante. À travers lui et les autres robots qu’ils croisent, l’auteur brouille les frontières entre l’homme et la machine. Chico et Pino, bien que différents, partagent une relation qui évolue subtilement au fil des pages. Leur complicité donne de la force à cette histoire qui pose une question essentielle : que signifie vraiment être humain ?

L’intrigue, tout en simplicité, n’en est pas moins percutante. À travers leur exploration, Chico et Pino récoltent des fragments du passé pour comprendre les causes de l’effondrement de leur monde. Mais plus qu’une quête scientifique, leur voyage soulève des réflexions universelles : pourquoi les humains répètent-ils toujours les mêmes erreurs ? Ont-ils encore le temps de changer ? Ces questions, portées par une narration calme et des dialogues empreints de tendresse, trouvent un écho profond chez le lecteur.

Terrarium, c’est aussi des moments qui marquent, comme ce robot facteur qui continue à livrer des lettres dans un monde où plus personne n’attend de courrier. Ou Chico qui, malgré les ruines, s’autorise encore à sourire face à des découvertes inattendues. Ces petites touches d’humanité et de poésie équilibrent l’atmosphère parfois sombre du manga.

Avec ses quatre tomes, Terrarium nous offre un récit court mais riche, où chaque détail compte.

Un coffret intégral du manga Terrarium vient de sortir chez Glénat. Ce coffret regroupe l’ensemble de cette œuvre, mettant en avant son univers mêlant science-fiction et tranche de vie. Destiné aux amateurs de récits poétiques et mélancoliques, il est déjà disponible pour les fêtes de fin d’année, au prix indicatif de 31,60 €.

C’est un manga qui prend le temps de respirer, de réfléchir, de toucher. Si vous cherchez une histoire différente, qui mêle science-fiction et poésie tout en abordant des questions profondes sur l’humanité, Terrarium mérite une place dans votre bibliothèque.

MA NOTE : 15,5/20