Une Fille Si Féline – Une romance douce comme un ronronnement

Une fille si féline est un manga de Akinoko. Ce seinen édité chez Doki-Doki nous plonge dans une histoire d’amitié naissante, de tendresse maladroite et de miaulements réconfortants, à la frontière entre le réel et l’onirique.

Le Synopsis

Sa voisine a tout d’un chat… C’est la rentrée scolaire. Seno, un jeune lycéen, découvre que sa voisine de classe est pour le moins particulière. Elle passe toute la journée à dormir sur son bureau, ce qui n’est pas sans faire rager et inquiéter son professeur…

Celui-ci demande alors à Seno de se rapprocher d’elle et de tout faire pour la maintenir éveillée pendant les cours. Un défi des plus difficiles pour ce garçon très timide et réservé. Mais un jour, par chance, il aperçoit la jeune fille dans un bar à chats où elle travaille. Et c’est ainsi que grâce aux félins qu’elle côtoie chaque jour et avec lesquels elle semble se sentir bien mieux qu’avec les humains, Seno et elle vont peu à peu se rapprocher…

Mon Avis

Ici on est dans un school life doux, feutré, où les émotions se dévoilent avec lenteur. Minato Seno est un adolescent aussi réservé qu’effacé, incapable d’adresser la parole à celle qui pourtant éveille sa curiosité jour après jour : Nekozane Mugi, sa camarade de classe qui passe ses journées à dormir sur son pupitre, détachée du monde scolaire comme si elle n’y appartenait pas.

Loin d’être une simple excentrique, Mugi cache une part plus complexe : elle travaille dans un bar à chats, où elle semble à sa place comme nulle part ailleurs, capable de reconnaître chaque félin à son miaulement. Une passion qui l’isole, mais qui la définit. Et c’est à partir de ce lieu presque magique que la relation entre nos deux personnages va timidement se dessiner.

Ce qui charme d’emblée dans Une fille si féline, c’est cette ambiance suspendue, presque cotonneuse. Loin des clichés de la comédie romantique scolaire, le manga tisse un lien tout en silences, en hésitations et en regards fuyants. L’évolution de Minato, qui cherche à s’ouvrir à l’autre malgré sa timidité maladive, est aussi touchante que sincère. Face à lui, Nekozane garde ses distances, peu loquace et énigmatique, mais jamais cruelle. Leur relation avance à pas de chat, avec douceur, en cherchant les bons gestes plutôt que les grands discours.

Mais derrière cette quiétude apparente, le manga soulève aussi quelques interrogations plus profondes : Pourquoi dort-elle autant ? Que cherche-t-elle à fuir ou à préserver ? Ces éléments, subtilement distillés, apportent une touche de mystère bienvenue, suggérant que cette romance aura, à terme, bien plus à dévoiler qu’un simple rapprochement de cœur.

Graphiquement, c’est un petit bijou. Les traits sont fins, expressifs, et certaines planches regorgent de détails qui subliment les moments d’intimité ou les scènes au bar à chats. Le style visuel participe pleinement à cette atmosphère douce et chaleureuse, avec parfois une touche d’humour discrète mais bien sentie, notamment dans les réactions de Minato, souvent déstabilisé par l’attitude insaisissable de Mugi.

Et puis il y a les chats. Omniprésents, sans jamais voler la vedette aux personnages, ils incarnent à la fois l’obsession de Nekozane et un prétexte attendrissant pour faire se rapprocher les deux adolescents. Entre ronrons, maladresses et regards échappés, la magie opère.

Une fille si féline est une très jolie découverte. Un manga feel-good qui ne cherche pas le grand frisson mais touche juste, avec simplicité et sincérité. Il installe une dynamique de duo qui intrigue, attendrit et promet des développements émouvants à venir. Un début plein de promesses, à l’image de ses protagonistes encore maladroits mais résolument attachants.

MA NOTE : 16,25/20