Don’t Look Up : Déni Cosmique – Une caricature de notre société et tous ses travers

En décembre dernier, Netflix a sortit le film Don’t Look Up : Déni Cosmiqe, réalisé par Adam McKay. S’inspirant du thème des films catastrophes, la film suit deux astronomes ; Randall Mindy (Leonardo DiCaprio) et Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence). Le duo découvre qu’une comète va détruire la Terre dans six mois. Une catastrophe qu’ils s’empressent de raconter lors d’une tournée médiatique dans le but de sensibiliser le grand public, en vain.

CRITIQUE AVEC SPOILS

Une caricature de notre société avec tous ses travers

Je ne vais pas faire durer le suspense, j’ai adoré ! Le film n’est pas parfait certes, le sujet catastrophe d’une météorite devant s’écraser sur la terre c’est du vu et revu, certes, mais c’est la façon dont est montrée la réaction de notre société qui est incroyable !

Après l’annonce qu’une comète avait 100% de chances de s’écraser sur la terre, deux astronomes ont décidé de le faire savoir à leur présidente, ainsi qu’aux médias.

Dans un premier temps, la réaction de la présidente m’a paru loufoque, prenant la situation à la légère et ne pensant uniquement qu’à sa prochaine élection et à la façon de gagner de nouvelles voie. Mais en voyant la scène d’annonce aux médias, j’ai compris où le film voulait nous emmener. Ce n’est pas « la façon de sauver la terre » qui est important ici, mais plutôt « la façon dont l’humanité réagit ».

Le Concept d’Ethos

L’astronaute Randall Mindy, a dans un premier temps présenté les enjeux clairement, avec ses donnés scientifique, en donnant des chiffres et en ayant un discours alarmant et explicite. Il a dévoilé tout les enjeux de réagir face à une catastrophe comme celle la. Rhétoriquement, tout ce qu’il fallait faire pour alarmer normalement une personne. Résultat : cela ne marche pas ! Les médias réagissent en tournant la nouvelle de façon à faire de l’audimat, sans donner trop d’informations, et en tentant de faire de Randall un « chroniqueur astrophysicien star« . Le sauvetage de la terre n’est plus le but, mais la course à l’audimat si !

Les gens continuent alors de vivre leur vie comme si la planète n’était pas menacée de destruction. Après Randall, c’est au tour de Kate d’intervenir et de tenter de susciter une réaction. En tenant un discours beaucoup plus alarmant, et remplit d’animosité, résultat ; elle suscite enfin des réactions, en ayant un discours moins bien construit certes, mais devient un meme sur internet ! Les médias s’étant efforcé de la faire passer pour une folle.

Faisant écho au concept d’Ethos, que Clément Viktorovich nous présente dans sa chronique Dragon Ball sur Clique.

On remarque qu’avec des arguments de valeurs, ou même avec une réputation d’astrophysicien, même dans une situation à première vue alarmante, nous réagirons toujours comme l’information veut que l’on réagisse. Si une personne parle clairement, mais que l’on ne veut pas qu’elle soit prise au sérieux, elle ne le sera pas. L’image que l’orateur renvoi de lui même est importante. Si les médias ont décidé de faire d’un intervenant une « rockstar » de la télé, elle ne sera plus que ça, alors que si ils ont décidé de tourner au ridicule une personne, elle sera prise pour une folle.

C’est comme ça que réagit notre société. Et si des groupes prennent partie pour une personne folle, ils deviendront un « groupe d’idéologiste en marge »

L’intérêt avant tout

Le film ne tape pas que sur les médias, et sur la façon que nous avons à suivre un mouvement ou une information tel des moutons, mais aussi sur l’intérêt qu’ont les gouvernements en gérant des crises.

Et bien ici, tout est une question d’intérêt. On remarque que dans un premier temps, à force d’insister, le gouvernement et la NASA ont mit en place un plan qui aurait pu sauver l’humanité.

Sauf qu’au moment du lancement, un milliardaire philanthrope nous rappelant fortement Elon Musk débarque avec une nouvelle idée :

« Et si nous exploitions ce météorite pour ses ressources plutôt que de le détruire ? »

Il n’en fallut pas moins pour annuler totalement la mission qui consistait à détruire la météorite. L’humanité voit toujours son profit avant tout ? Cela fait fortement écho à l’actualité avec l’écologie. On sait, mais on fait quand même, notamment en voyant la planète se dégrader, et en continuant pourtant de la détruire.

Face à une situation désastreuse comme celle ci, on peut se dire « Ok, un gouvernement a décidé de ne voir que ces intérêts, mais qu’en est il des autres ? »

C’est une idée intéressante qu’a traité le film. Une coalition de plusieurs pays, dont la Russie, s’allient pour tenter de sauver à nouveau l’humanité. Comment réagit le gouvernement américain ? En bombardant leurs missiles, de façon à ne pas perdre tout l’investissement qu’ils ont mit dans leur projet visant à exploiter la météorite plutôt que de la détruire.

Est ce notre gourmandise, ou notre avarice qui nous mènera à notre fin ? Voilà le sujet vers le quel pointe le film !

CONCLUSION :

Une satire de la société qui est menée avec brio ! Une étonnante surprise dans ce film au casting XXL.

Il dépeint l’inaction des politiques et l’inconsistance des médias face à l’imminence d’une catastrophe. Une métaphore de la réaction de la société au changement climatique ? « Don’t look up » traite avec brio d’un sujet plus que jamais d’actualité !

Seul le rythme du film, se perdant parfois dans sa réalisation, lui fait défaut. Le sujet est cependant maîtrisé de bout en bout.

MA NOTE : 17/20

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