Mangas
Shojo et Shonen : des codes qui perdurent, des barrières qui tombent
Quand on cherche des recommandations de Shojo, certains titres reviennent souvent : Fruits Basket, Orange, ou encore Nana – bien que ce dernier soit un Josei. Ces mangas font figure de références incontournables. Cependant, une critique récurrente envers les Shojo concerne un certain cliché : celui du triangle amoureux et des histoires d’amour impossibles. Ces intrigues, parfois étirées artificiellement, intègrent une galerie de personnages permettant à la « lectrice » de choisir son favori. Parfois, les réactions des protagonistes semblent manquer de cohérence.
Cette vision peut s’expliquer par le prisme culturel japonais, où la séduction suit des codes sociaux différents des nôtres. En France, le Shojo est souvent perçu comme un genre à part entière, alors qu’il désigne à l’origine une cible éditoriale des magazines de prépublication. Cette classification tend à compartimenter le lectorat de manière indirecte.
Les clichés des couvertures de Shojo
Beaucoup de Shojo affichent des couvertures dominées par des tons rose bonbon, renforçant une image girly et parfois clichée. Ces visuels peuvent rebuter certains lecteurs, les amenant à penser que ces mangas ne leur sont pas destinés. Pourtant, cette perception est erronée : le Shojo regorge de récits bien plus variés et profonds.
Bien qu’on retrouve souvent des thèmes récurrents comme les histoires d’amour, tous les Shojo ne se limitent pas à cela. Par exemple, Banana Fish est un thriller captivant, tandis que les œuvres de Moto Hagio, figure majeure du Shojo, explorent des thèmes variés et complexes. On peut également citer Life, qui aborde des sujets sombres tels que la persécution scolaire.
Le Nekketsu : qu’est-ce que c’est ?
Dans l’univers du Shonen, une sous-catégorie se distingue : le Nekketsu, littéralement traduit par « sang bouillant ». Ces récits suivent un héros qui, au cours de son parcours initiatique, surmonte des obstacles et cherche à devenir le meilleur dans son domaine. Les traits caractéristiques incluent des tournois, des compétitions, et des ennemis qui se transforment en alliés. L’héros est souvent courageux, animé par un fort sens de la justice, et refuse de se laisser abattre. Des mangas emblématiques comme Demon Slayer, Jujutsu Kaisen, et Naruto illustrent parfaitement ces codes.
Les spécificités du Shojo
Le Shojo, quant à lui, se concentre souvent sur les relations et les émotions. Il explore des histoires d’amour ou des problématiques sociales, en mettant l’accent sur la compréhension de soi et des autres. Le dialogue et l’introspection y jouent un rôle central. Les graphismes se distinguent par des traits fins, des yeux expressifs, et des silhouettes élancées. Le découpage visuel met en avant les visages et les regards, tandis que certains dialogues utilisent des caractères gras pour renforcer l’impact émotionnel.
Bien qu’un même thème puisse être abordé dans un Shojo ou un Shonen, leur traitement diffère sensiblement. Cependant, ces dernières années, les frontières entre ces deux catégories semblent s’estomper.
Une évolution notable
En 2024, les Shojo ne se limitent plus aux jaquettes rose bonbon parsemées de paillettes et de licornes. Bien que certains codes perdurent, les distinctions entre Shojo et Shonen deviennent moins rigides, une tendance qui s’avère enrichissante. Les lecteurs peuvent ainsi explorer ces deux univers sans être freinés par des considérations genrées.
Prenons l’exemple de Blue Box. Classé comme un Shonen, ce manga traite d’une romance entre deux adolescents qui se rapprochent à travers leur passion pour le sport. Bien que la narration soit typique du Shonen, avec un protagoniste masculin, une attention particulière est accordée aux émotions et au développement des personnages féminins, à la manière d’un Shojo. Un autre exemple est Katsu!, qui utilise le sport comme toile de fond pour une romance.
Dans un Shonen, la narration se fait au travers du personnage masculin afin que le lectorat puisse s’y identifier. Et pourtant dans « Blue Box » une grande attention est portée au personnage féminin. Notamment à ce qu’ils ressentent, aux émotions, à leur développement à la manière d’un Shojo. Et ce n’est pas le seul ! On peut voir aussi cette mécanique utilisée dans « Katsu! » qui au travers du sport nous amènera vers une romance.
Ces œuvres permettent à un lectorat masculin de découvrir progressivement les univers et thématiques des Shojo.
Les éditeurs en action
Les éditeurs jouent également un rôle dans cette évolution. La maison d’édition Pika a annoncé une refonte de sa charte graphique pour les Shojo, visant à moins genrer leurs couvertures. De son côté, Akata propose des Shojo et des Josei abordant des problématiques sociales dépassant les simples questions de genre.
En conclusion, les Shojo et les Shonen continuent de s’étoffer tout en se rapprochant. Cette ouverture offre une richesse narrative qui bénéficie à l’ensemble du lectorat, quel que soit son genre ou ses préférences initiales.
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